SOMMAIRE

Remerciements pages

Sommaire 1-4

Avant-propos

L’Association Pour la Vire 6-8

Les adhérents

Les objectifs statutaires

L’unanimité

La démarche

Les destinataires du projet

La Philosophie du projet 9-12

Le territoire de l’étude

Développer une offre complète et durable de produits de qualité

Rechercher des retombées multiples

S’inscrire au coeur des Schémas de Développements environnementaux

Le Choix de l’Association 13-14

Entre le " Tout naturel " et le " Tout navigable "

1 ère Partie : La Vire aujourd’hui

1. Patrimoine et environnement 16-19

1.1 Un patrimoine riche...

1.1.1 Un attrait paysager indéniable

1.1.2 Une qualité écologique reconnue

1.1.3 De nombreux sites et monuments protégés

1.2 ...mais aussi des inconvénients importants

1.2.1 Qualité et niveau de l’eau

1.2.2 Atteintes aux paysages

1.2.3 Abandons et dégradations d’ouvrages

2. Hébergements et animations 21-27

2.1 Les hébergements et leur fréquentation

2.1.1 Une capacité d’hébergement relativement faible

2.1.2 Les différents types d’hébergements

2.1.3 Une fréquentation à développer

2.2 Les prestataires d’hébergement et les clientèles

2.2.1 La clientèle touristique

2.2.2 Difficultés des prestataires

2.2.3 Souhaits des prestataires et préconisations

2.3 Accueil et animation

2.3.1 L’information touristique des visiteurs : les O.T-S.I

2.3.2 Les lieux de visite

2.3.3 Les animations

2ème Partie : Schéma d’Aménagement de la Vallée de la Vire

1er Voyage : La navigation du Rocreuil aux Claies de Vire 29-35

1.1 Etat des lieux

1.1.1 Les trois biefs

1.1.2 Les trois sites de dérivation éclusières

1.1.3 Le halage

1.1.4 Accès sur le parcours

1.2 Principes d’Aménagement

1.3 Propositions d’Aménagement site par site

1.3.1 Candol et bief aval

1.3.2 Pont sur la rocade : un point de départ de choix

1.3.3 Saint-Lô

1.3.4 Le Maupas

1.3.5 Pont-Hébert

1.3.6 Les Claies de Vire

1.4 Quelques idées concernant la navigation sur la Vire

Coût des aménagements

2ème voyage : la Multiactivité en toute sérénité, de Pont-Farcy à Saint-Lô 36-47

2.1 Le halage et le GR 221

2.1.1 32 kilomètres de chemin de halage

2.1.2 Les astuces du chemin de halage

2.1.3 Les astuces du GR221

2.2 Des équipements bien intégrés

2.2.1 Les parkings d’accueil

2.2.2 Les places des bourgs traversés

2.2.3 Les ponts et passerelles

2.3 Ecluses et maisons éclusières

2.3.1 16 écluses à découvrir...et presque autant de maisons éclusières

2.3.2 La maison éclusière de Domjean

2.3.3 Le site éclusier d’Aubigny

2.4 En canoë-kayak

2.4.1 Le franchissement de tous les barrages " par mer " et par terre

2.4.2 Le sauvetage réussi du bief d’Hébert

2.4.3 Canoter en période d’étiage (basses eaux)

2.4.4 Orienter les canoës à l’approche des ouvrages

2.5 Les microcentrales

2.6 Sites naturels et légendaires d’exception

2.6.1 Un site naturel sauvage : Les Roches du Ham

2.6.2 L’espace entre La Chapelle et les Roches du Ham

2.6.3 Un site légendaire : La Chapelle-sur-Vire

2.7 L’hébergement d’accueil

2.8 Le 1%

Coût des aménagements

 

3ème voyage : Le patrimoine industriel autour des Claies de Vire 48-55

3.1 Historique des sites industriels

3.1.1 L’usine Claudel

3.1.2 La centrale hydraulique des Claies de Vire

3.1.3 Les distilleries

3.1.4 Les fours à chaux

3.1.5 Les tuileries-briqueteries d’Airel et de Saint-Fromond

3.2 Projets d’Aménagements

3.2.1 Les Claies de Vire : une plaque tournante

3.2.2 L’espace d’interprétation des Claies de Vire

3.2.3 Sentier de découverte des fours à chaux

3.2.4 Aménagements à réaliser

3.2.5 Retombées économiques

Coût des aménagements

3ème partie : Schéma d’usage de la Vallée de la Vire

1. Le code d’usage 58-59

2. La randonnée 59-62

2.1 Etat des lieux

2.1.1 Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée

2.1.2 Les topoguides en cours

2.1.3 Les futures modifications du réseau

2.1.4 Les utilisateurs des chemins de randonnée

2.2 Propositions

2.2.1 Donner une unité aux topoguides

2.2.2 Créer une carte de l’ensemble du Pays Saint-Lois

2.2.3 Créer un agenda des randonnées en Pays Saint-Lois

2.2.4 Renforcer l’accueil, la signalétique et l’animation

2.2.5 Renforcer l’information auprès des élus et des associations

3. Escalade, deltaplane et parapente 63-

3.1 Le site d’escalade de la Falaise à Agneaux

3.2 Le site des Roches du Ham

4. La pêche 63-66

4.1 Richesse piscicole

4.2 Droits de pêche

4.3 Pour un développement du tourisme halieutique

5. La navigation 66-70

5.1 Le canoë-kayak

5.1.1 La navigation sportive

5.1.2 Animation de vacance et/ou scolaire

5.1.3 La navigation touristique

5.1.4 Les besoins

5.1.5 Vidanges des biefs

5.1.6 L’avenir

5.2 Location de barques

5.3 La navigation " collective "

6. Animations culturelles et pédagogiques 70-75

6.1 Gabare : animation autour du patrimoine fluvial

6.1.1 Historique

6.1.2 Une gabare pour la Vire

6.2 Animations autour du patrimoine bâti et de l’histoire

6.3 Intégration de la voie ferrée dans l’animation touristique

6.4 Animations pédagogiques

6.4.1 La Vallée de la Vire et le monde scolaire

6.4.2 Pédagogie liée à l’environnement

6.5 Bibliothèque / Vidéothèque culturelle

6.6 Vers une Cité du Lait et du Bocage

Conclusion 77-82

Un projet de développement local

La faisabilité du projet

Appendice à propos de l'association pour la Vire 84-85

Bibliographie

Annexes

Extrait étude "L'Animation, un atout pour l'Aveyron"

Annexes réglementaires à propos de la Vire

A propos de l'Association Pour la Vire (adhérents, bureau, conseil, budget)

Compte-rendus des réunions, rencontres et visites d'information organisées par l'Association du 12 Octobre 1995 au 20 Janvier 1997

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ASSOCIATION POUR LA VIRE

 

Adhérents

L'Association Pour La Vire a été créée en Septembre 1995 après 9 mois de contacts préparatoires.

 

Elle réunit à ce jour 16 adhérents directs et 13 Associations d'usagers

 

Association de Défense de Pleines Oeuvres ASEV Canoë-Kayak

Protection du Site de La Chapelle S/Vire GYM 3

Club d'Escalade de Condé Sur Vire Club Alpin Français Saint-Lô

Comité Départemental du Tourisme Equestre Les Pêcheurs à la ligne de Saint-Lô

Société de Pêche de Condé Sur Vire Union des Cyclotouristes Saint-Lois

Protection et Aménagement de la Vallée de la Dollée IPE Environnement

Association de défense du quartier du Pont à Airel

 

 

Objectifs statutaires

 

Réunir la documentation et réussir l'information complète de ses membres à propos de la Vire.

 

AFIN

de conduire une réflexion commune sur le cadre de vie souhaité pour la Vallée de la Vire

et dégager l'unanimité des associations sur un projet de cadre de vie cohérent.

 

^ ^ ^

 

ENSUITE

Elle peut poursuivre son activité et inciter, participer, veiller à la mise en oeuvre cohérente du projet

 

 

 

 

L'Unanimité

 

L'Association Pour La Vire exprime les opinions unanimes de ses adhérents associatifs.

Hors du projet commun arrêté, l’Association Pour la Vire ne saurait être tenue responsable des positions prises individuellement par l’un de ses membres.

 

L'Association Pour La Vire s'exprime par Voeux ou par Projets.

 

 

 

 

 

La Démarche

 

Le Temps

Chacune des étapes du projet

* savoir définir ensemble ce que l'on veut

* faire partager ce consensus à l'extérieur de l'Association

* puis participer à la mise en oeuvre

s'inscrit dans un temps pluriannuel.

Dès le départ, les adhérents ont accepté d'apprécier les évolutions réelles à 5/10/15/20 ans.

 

La Complémentarité

L'Association se répartit sur l'ensemble du territoire géographique de l'étude, ses membres représentent des compétences complémentaires reconnues.

 

L'Ecoute

Chaque adhérent a accepté - et accepte toujours - de considérer que sa connaissance plus ou moins spécialisée de la Vire est partielle et insuffisante.

La qualité d'écoute qui en résulte rend très efficace les réunions d'information et de travail.

 

La Circulation de l'information

La cohésion de la démarche est assurée par une diffusion générale de la documentation et des comptes-rendus écrits.

 

 

 

 

Les Destinataires du projet

 

Le projet de l'Association s'adresse :

- en premier lieu aux Elus et responsables du développement local, qui seuls disposent de la capacité de mettre en oeuvre un projet pluriannuel.

- aux autres Associations locales qui souhaitent inscrire leurs actions dans un environnement durable cohérent.

- aux Professionnels de l’économie du tourisme qui cherchent à intéresser leurs clientèles pour un séjour d’au moins 8 jours.

- enfin au Public qui recherche un cadre de vie de qualité , un environnement porteur de développement.

 

 

 

L'Association Pour La Vire n'a pas vocation à mettre en oeuvre les projets, elle ne dispose d'aucun moyen financier significatif.

L'Association Pour La Vire ne se substitue à aucune autre association

ou structure existante.

 

 

 

La réunion "ex-nihilo" d'usagers de la Vire pour construire sur longue période un projet de cadre de vie commun est un événement qui témoigne d'une attente réelle forte.

Ce regroupement constitue un phénomène exceptionnel, rare. Il appartiendra aux élus et responsables du développement local d’apprécier l'importance de cet atout.

 

" Dans le développement local, le partenariat n'est pas une composante de la diplomatie locale, c'est une obligation technique. Sans lui, rien ne s'est fait et rien ne se fera "

Bernard Pecqueur

 

Extrait Dossier LEADER

Association INITIATIVE 42 (Gignac 34)

 

 

 

 

 

 

LA PHILOSOPHIE DU PROJET

 

Le Territoire de l'étude

 

Au cours des 18 premiers mois de son activité, le territoire retenu par l'Association Pour La Vire correspond au cours d'eau qui s'étend de PONT-FARCY à LA MEAUFFE (Claies de Vire), soit 43 kilomètres.

Ce territoire, qui couvre une part significative du Pays de Saint-Lô, a révélé suffisamment d'homogénéité pour que l'Association décide de restituer en Mars 1997 ce premier projet de cadre de vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

carte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 7 Novembre 1996, l'Association a modifié ses statuts pour prolonger progressivement le travail d'écoute, d'information et de réflexion :

- à la partie aval des Claies de Vire, " la Vire maritime ", 26 km

et le Canal Vire-Taute (12 km).

- à la partie amont de Pont-Farcy, " la Vire naturelle ", 46 km.

 

 

 

Développer une Offre complète et durable de produits de qualité

 

Seule une offre complète de produits attractifs, développée au niveau du Pays de Saint-Lô, permettra de dégager une valeur économique réellement nouvelle.

Pour y parvenir, trois critères incontournables et indissociables ont guidé les propositions de l'Association :

 

Þ Diversifier les types de randonnées, de loisirs, de découvertes et d'enrichissements éducatifs.

Renouveler l'intérêt de la Vallée de la Vire auprès de ses habitants

Elargir son attrait à un plus grand nombre

 

Þ Veiller à la cohérence du projet.

Assurer la continuité des aménagements (halage, passes à canoë,...).

Veiller à la complémentarité des sites. ex : la navigation sur la Vire est complémentaire de la navigation existante sur les Marais. Elle permet d'accéder à des patrimoines différents.

 

Þ Veiller à la qualité

Une création, que ce soit de bâtiments, ou d'une activité qui ne s'harmoniserait pas avec la nature serait mal perçue par la population. Le territoire serait jugé de façon très critique.

La beauté des sites, des paysages, des points de vue; la qualité de l'eau, la diversité de la faune et de la flore constituent les éléments fondamentaux du projet.

 

Une offre complète et durable de produits de qualité, c’est avant tout :

- respecter et préserver la richesse patrimoniale existante qui fait la valeur de la vallée de la Vire : espaces naturels et sauvages peu construits.

- en jouir de manière qualitative et non quantitative.

 

 

 

 

Rechercher des retombées multiples

 

 

La rivière est un lieu naturel de vie et de relations sociales. La réappropriation de la rivière par les habitants leur permet de renouer avec leurs racines, de maîtriser leur environnement et de l’utiliser comme vecteur éducatif.

 

Þ Le développement d’un tourisme vert de qualité

Il s’agit de développer des emplois durables.

La vallée de la Vire a une capacité d’hébergement par rapport à sa population trois fois inférieure à celle de l’ensemble du département de la Manche (Etude CDT, 94).

Or en France, le tourisme vert pèse 70 milliards de francs, le quart du chiffre d’affaires national. En 1995, on dénombre en France 8700 chambres d’hôtes, 7000 tables d’hôtes, 39000 gîtes ruraux, 1000 campings à la ferme, plus de 750 fermes-auberges.

 

Þ Vers l’Animation*

Aujourd’hui, l’offre est émiettée, disparate...et quand elle existe, de qualité inégale. Demain, l’Animation de la vallée ce peut être " une ambiance ", avec ses retombées. L’Animation en milieu rural :

- incite au choix de la destination (Communication)

- fidélise la clientèle (Lieu connu, apprécié)

- prolonge les séjours (Profiter des animations)

- éduque

* fermes pédagogiques, classes vertes, circuits de découverte

* sensibilisation à l’environnement

* développement des connaissances historiques, géographiques, techniques

- valorise le patrimoine (susciter l’émotion, permettre une découverte personnelle)

- incite à la consommation (30% du budget pour l’épicerie/supérette)

- crée des emplois (soutenus par les ministères)

- dynamise l’espace rural concerné

 

 

 

(*) Voir le sens de ce mot en annexe, extrait de " L’Animation : un atout pour l’Aveyron ".

 

 

 

 

 

S'inscrire au coeur des Schémas de Développements Environnementaux

Le projet de l’Association Pour la Vire est un projet de " cadre de vie cohérent " à l’horizon d’une génération.

Lors des premiers contacts des fondateurs (janvier 1995), il s’agissait de réfléchir la cohérence de leurs différentes activités ou volontés par rapport au contenu du document prospectif " Mise en valeur pour le tourisme et les loisirs entre Pont-Farcy et Pont-Hébert ", étude DDE de 1991 commandée par le District urbain de Saint-Lô.

Les deux années qui se sont écoulées nous ont permis de comprendre que plusieurs schémas structurels d’aménagements du territoire se mettaient en place depuis les lois récentes sur l’environnement.

Þ L’Association inscrit son projet à long terme dans le cadre des schémas de développements environnementaux :

- Schémas d’Aménagement et de gestion des eaux (SAGE).

- Politiques de protection des sites naturels : classement, inscription, POS, Charte paysagère, Parcs naturels,...

- politiques de protection des bâtiments inscrits ou classés, historiques ou industriels,...

- Plans départementaux de carrières

etc.

Þ Les schémas orienteurs sont garants de l’évolution cohérente du cadre de vie. Ils permettent d’asseoir les investissements du développement local.

C’est fondamental pour les adhérents de l’Association Pour la Vire qui ont besoin de schémas à la fois,

- protecteurs, indispensables contre la volatilité des volontés à courte vue.

- dynamiques, grace au partenariat organisé qui est porteur de projets

 

La vallée de la Vire est classée ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique) et bénéficie d’un riche patrimoine classé ou inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.

Demain l'ensemble du Pays de Saint-Lô pourrait profiter :

- de la mise en valeur et la redécouverte de ce patrimoine d’exception,

- des lois nouvelles visant à inscrire le patrimoine dans des protections adaptées au développement

un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) pour la Vire

une Charte Paysagère pour la Vallée de la Vire.

 

 

LE CHOIX DE L’ASSOCIATION

Entre le " Tout naturel " et le " Tout navigable "

Le " Tout naturel "

En amont de Pont-Farcy, l’eau coule sans obstacles.

- La Vallée de la Souleuvre, Sainte-Marie-Outre-l’Eau et Malloué, autant de noms qui enchantent les amoureux des sites de qualité, sauvages et naturels.

- Les pêcheurs (rivière de 1ère catégorie) -et les poissons- apprécient les cours d’eau qui " filent ".

- Le responsable environnement peut chercher à y maintenir et développer l’espèce rare, l’écrevisse à pied blanc.

- A la DDE, le Chargé de Mission de la " Police des eaux " peut dormir sur ses deux oreilles : plus aucun arrêt artificiel à l’évacuation des pollutions.

A l’image de la " Vire naturelle ", faut-il casser la " Vire canalisée " de Pont-Farcy aux Claies de Vire?

Þ L’Association Pour la Vire a répondu " non " à cette interrogation. A terme plus ou moins proche, il est possible de remettre en scène la convivialité qui accompagne une utilisation diversifiée de la rivière, tout en améliorant son environnement.

L’utilisation diversifiée (la navigation légère, la navigation touristique, les voies d’accès aux sites patrimoniaux, les différents types de pêche,...) permet un accès original à l’eau. Ainsi aménagée, la Vire développe de façon considérable son attrait

Les politiques d’amélioration de l’environnement sont engagées (lutte contre les pollutions agricoles, mise aux normes des bâtiments d’élevage, traitement des rejets urbains et industriels,...).

Þ L’Association a également répondu " non " parce que le "Tout naturel" serait une solution coûteuse et banaliserait le Pays saint-lois.

La pire volonté est celle qui aboutit à laisser rouiller les fers des ouvrages, laisser se boucher la rivière par les blocs délabrés des ponts et barrages, celle qui décourage " au départ " les initiatives d’entretien et d’investissements.

Le projet du " tout naturel " supposerait de " casser " et " nettoyer " 19 écluses et autant de barrages, 9 microcentrales.

Il s’agirait de revenir sur 150 ans d’histoire, 20 ans de sueurs, 100 ans d’usages commerciaux, 50 ans de microcentrales et oublier à jamais " les gabares fluviales " du département.

Au plan de l'économie touristique, la solution du "Tout naturel" constitue une continuité dans le prolongement de la haute vallée, mais elle impose aussi l'uniformité et la banalisation du Pays Saint-Lois.

Le " Tout navigable "

Cette hypothèse suppose la remise en état de tous les ouvrages.

Les tenants de cette solution ont raison.

Quoi de mieux que le passage d’une écluse ? La lente remontée du cours d’eau sur plusieurs kilomètres ? l’apostrophe de l’éclusier(e) et du pêcheur ? l’échange avec le randonneur ?, etc.

Cette volonté se heurte à l’évolution très contrastée du cours d’eau qu’impose la nature :

- entre Pont-Farcy et le Rocreuil , dénivelé de 34 mètres correspondant au passage de 15 écluses pour 28,6 km.

- entre le Rocreuil et les Claies de Vire, dénivelé de 6 mètres et seulement 2 écluses pour 14,2 km.

Þ La solution du " Tout navigable " nous est apparue progressivement :

- peu compatible avec les exigences financières. Le parcours complet imposerait de reconstituer 15 écluses et 1 barrage, et détruire 7 microcentrales.

- peu compatible avec les exigences actuelles de l’environnement.

Depuis le début du siècle, les techniques agricoles ont fortement dégradé la qualité de la rivière, et le milieu halieutique ne résisterait sans doute plus à l’existence de trop nombreux biefs. Le combat pour la qualité de l’eau sera long, il fait face aux mentalités héritées de la génération " productiviste ".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1. PATRIMOINE ET ENVIRONNEMENT

1.1 Un Patrimoine riche...

1.1.1 Un attrait paysager indéniable

Dans notre zone d’étude, la Vire traverse des couches géologiques pratiquement homogènes ; il s’agit de schistes briovériens, terrains rattachant la région au Massif Armoricain. Au niveau de la Meauffe et Cavigny, on rencontre des roches calcaires.

L’altitude du cours d’eau varie de 41 m à Tessy-sur-Vire à 6 m aux Claies de Vire.

La vallée est assez encaissée, surtout dans sa partie amont ; les versants ont une altitude située entre 200 m (Pont-Farcy) et 40 m.

Enfin, la largeur de la vallée est variable ; de 100 m (La Chapelle) à 500 m (Condé).

On a une alternance de deux principaux types de paysages :

- Vallée plus encaissée, avec présence de versants raides et boisés de Pont-Farcy à Tessy-sur-Vire, du Moulin de Fervaches à la Base de Condé, de Candol à Pont-Hébert

- Vallée plus large, versants doux couverts de prairies de Tessy au Moulin de Fervaches, de la base de Condé à Candol, de Pont-Hébert à Cavigny

En fond de vallée et sur les versants en pente douce, les prairies dominent avec un paysage bocager. Sur les pentes les plus raides, on a des petits bois de feuillus (une exception : résineux au Mesnil-Raoult) et parfois quelques affleurements rocheux (Roches du Ham).

Les différentes essences dans le maillage bocager, les collines, la présence de versants boisés donnent une grande variété aux paysages de la vallée. Le cours d’eau, par ses méandres et son " balancement " d’un versant à l’autre ajoute à cette diversité paysagère.

La Vallée apparaît dans son ensemble comme préservée, du fait des fréquentes inondations du lit. En dehors de quelques bourgs et de l’agglomération de Saint-Lô, les bords de Vire sont peu construits. Les versants n’ont pas fait l’objet d’un " mitage " par des habitations dispersées, comme on peut le rencontrer sur d’autres cours d’eau français.

Þ La Vire a des atouts paysagers indéniables ; elle offre une gamme de paysages agréables et préservés. Ces paysages sont suffisamment diversifiés pour éviter la lassitude en la parcourant.

Plusieurs points de vue sur la Vallée sont intéressants, nous citerons :

- Entre Pont-Farcy et Tessy le long de la D 374

- A Domjean, belle vue sur la Chapelle-sur-Vire depuis le chemin de croix

- Panorama des Roches du Ham

- A Saint-Romphaire, depuis la D53 vers le Hamel du Jardin

- A Saint-Lô, vue depuis la Tour Beaux-Regards (Promenade des remparts)

- A Agneaux, panorama depuis le bois de la Falaise

- Agneaux : vues depuis les abords du Hameau Le Tailleux.

- Rampan : vue depuis les abords de l’Hotel Perrat, vers la Maison Crosnier

- Hébécrevon : points de vue depuis les vallons de Rouloux-Godard et de Rajon.

( Source : Ghislaine Briault, D.D.E " Vallée de la Vire. Mise en valeur pour le tourisme et les loisirs entre Pont-Farcy et Pont-Hébert ").

1.1.2 Une qualité écologique reconnue

La Haute-Vallée de la Vire, depuis son affluence avec la Souleuvre jusqu’à Agneaux a été inventoriée Z.N.I.E.F.F (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique) de type II. Elle est reconnue par les scientifiques comme un grand ensemble naturel riche et peu modifié offrant des potentialités biologiques importantes. Cf. annexe.

Au niveau de la faune, la richesse biologique vient des salmonidés (truites farios, truites de mer et saumons), ainsi que d’une population d’écrevisses à pieds blancs.

Il existe 13 " gravières " protégées le long de la Vire : ce sont les biotopes spécifiques à la reproduction et à la croissance du saumon.

Concernant la flore, des espèces botaniques intéressantes et originales ont été observées sur les versants raides.

1.1.3 De nombreux sites et monuments protégés

Les 23 communes du périmètre concerné dans la Manche comportent 17 sites et monuments protégés. Cf. Annexe.

- deux Sites Classés , Les Roches du Ham (Communes de Condé, Brectouville et Troisgots), le château de l’Angotière et ses abords (Domjean).

- un Site Inscrit, le site de la Falaise à Agneaux.

- 14 monuments protégés

2 églises sont classées Monuments Historiques, l'Eglise de Sainte-Suzanne et l'Eglise Notre-Dame à Saint-Lô

12 monuments sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques.

* Châteaux du Castel (Hébécrevon), de la Roque (Hébécrevon), de la Mare (Cavigny), de Sainte-Marie (Agneaux), de la Vaucelle (Saint-Lô)

* Manoir du Bosdel (Saint-Lô)

* Vestiges des remparts de Saint-Lô

* Poterne, rue de la poterne et Place des Beaux-Regards (Saint-Lô)

* Chapelle de la Madeleine (Saint-Lô)

* Haras national de Saint-Lô (depuis 93)

* Fours à chaux de Cavigny (depuis 92) et de La Meauffe (depuis 92)

D’autres monuments non protégés ont aussi leur intérêt. On peut citer notamment la Chapelle et le chemin de croix de la Chapelle-sur-Vire (demande d’inscriptions en cours), les églises de Fourneaux, Saint-Georges-Montcocq et Saint-Gilles.

Þ Il existe une richesse patrimoniale non négligeable dans notre région, pourtant dévastée pendant la seconde guerre mondiale.

1.2 ...mais aussi des inconvénients importants

 

1.2.1 Qualité et niveau de l’eau

Depuis quelques années, certains biefs de la Vire sont régulièrement abaissés. En 1996, tous les biefs l’ont été par Arrêté préfectoral en raison de la sécheresse, dans le but de limiter le réchauffement de l’eau et d’améliorer sa teneur en oxygène dissous afin d’éviter les risques de prolifération d’algues et de mortalité piscicole.

Pourtant la sécheresse a sévi dans tout l’Ouest, et seuls les biefs de la Vire ont été abaissés.

Þ La baisse du niveau de la rivière est incompatible avec le développement du tourisme en bord de Vire. Les activités de pêche et de navigation sont compromises. L’aspect visuel n’est pas non plus du meilleur effet et n’incite pas aux activités de randonnée.

Au niveau du bief de Pont-Hébert, la baisse du cours d’eau est " justifiée " en partie par les problèmes d’assainissement de Saint-Lô. Et la nouvelle station d’épuration se fait attendre.

Þ La réalisation de la station d'épuration de Saint-Lô, ainsi que la restauration de son réseau de collecte des eaux, sont un préalable à la mise en valeur des biefs avals de Saint-Lô.

Les techniques agricoles productivistes et les rejets industriels et urbains sont cités comme les premiers responsables pollueurs de la rivière.

Þ La mise aux normes des batiments agricoles, une campagne de sensibilisation auprès des agriculteurs riverains, une charte de qualité signée avec les industriels au contact de la Vire et de ses affluents, constituent des actions prioritaires à engager parallèlement à une sensibilisation plus large du public (voir exemple de la Mayenne en Annexe).

 

1.2.2 Atteintes aux paysages

Des points noirs dégradent la qualité des paysages de la vallée.

- Lignes à Haute-tension au niveau de l’écluse du Rocreuil

- Carrière de La Chapelle-sur-Vire et la route neuve

- Sites industriels désaffectés : abattoirs de Saint-Lô, usine Claudel à Pont-Hébert/La Meauffe.

- Architecture des microcentrales (cubes de béton).

- Quai à tangue à Saint-Lô, actuellement inesthétique et pas valorisé

- Toits en tôle dans des hameaux du bord de Vire.

- Décharges

Þ A court terme, les communes riveraines peuvent montrer leur volonté de préservation de l’environnement :

- Elles contribueraient à l'élimination de points noirs (décharges,..).

- Elles peuvent veiller à l'inscription de la vallée au Plan d’Occupation des Sols en zone ND (zone de maintien strict à l’état naturel).

 

1.2.3 Abandons et dégradations d'ouvrages

Tous les équipements suivant sont à ce jour en état d'abandon

- Site des Claies de Vire

- Ensembles éclusiers du Maupas, de Saint-Lô, du Rocreuil

- Ecluse et barrage de Pont-Hébert

- Blocs de l'ancien Pont à Fervaches dans le lit de la rivière, et pont-route en face du lieudit le Val de Vire, vers Pleines Oeuvres.

- Site éclusier de Domjean/Fervaches

- Première microcentrale et ex-ateliers Guérin à Tessy-sur-Vire

- Friches "Outters" à Tessy-sur-Vire

 

Þ Il est urgent de sauver les équipements actuellement en passe d'être détruits par la rivière :

* barrage d'Hébert

* vannage des Claies de Vire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2. HEBERGEMENTS ET ANIMATIONS

 

2.1 Les hébergements et leur fréquentation

L'analyse porte sur les hébergements marchands de 24 communes riveraines de la Vire, 23 communes dans le département de la Manche entre Fourneaux et La Meauffe et une commune dans le Calvados (Pont-Farcy).

L’importance des résidences secondaires doit cependant rester à l’esprit : 59% de la capacité d’hébergement totale avec 1936 lits. Au cours des années 80, le nombre de résidences secondaires a fortement augmenté (36% de 1982 à 1989).

 

2.1.1 Une capacité d’hébergement relativement faible

Voir l’inventaire des différents types d’hébergements en Annexe.

Par rapport à sa population, la capacité d’accueil touristique de la Vallée de la Vire était en 1993 trois fois moins importante que la moyenne départementale. (C.D.T, Association de la Vallée de la Vire : " Etude pour la Valorisation touristique de la Vallée de la Vire ").

La comparaison avec une autre vallée de la Manche comme le Val de Sée est également démonstrative :

Vallée de la Sée : 1359 lits marchands pour 21 490 habitants.

Vallée de la Vire : 1469 lits marchands pour 45 400 habitants.

A population égale, la capacité d’accueil touristique de la vallée de la Vire est deux fois inférieure à celle de la vallée de la Sée.

 

 

 

 

 

 

 

Tableau Excel à insérer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La carte précédente montre la répartition des lits marchands le long de la Vallée. On remarque que 5 communes sur 24 ne comptent aucun hébergement et que 10 communes ont moins de 15 lits. Entre Condé et Saint-Lô, ainsi qu’en aval de Saint-Lô, les hébergements apparaissent peu nombreux.

Þ Il est possible de développer les gîtes ruraux, les chambres d’hôtes et un accueil en terrain de camping de qualité. Ces hébergements correspondent au tourisme de découverte appelé à se développer dans la Vallée.

Þ Au niveau des gîtes, la création de gîtes de pêche devrait être favorisée, il en est de même pour les gîtes ou relais équestres (le Pays de Saint-Lô ne peut être le " Pays du cheval " s’il ne dispose d’aucun équipement d’accueil spécifique aux cavaliers).

 

2.1.2 Une fréquentation à développer

- Fréquentation des campings (source : campings ou mairies concernés. Saison 1995, à l’exception de Torigni et Pont-Farcy 1996).

Campings

Capacité

Fréquentation

Taux de remplissage

Nuitées par visiteur

Saint-Lô

75 lits

(25 empl.)

1923 personnes

4878 nuits

43%

(1/05-30/09)

2,5

Domjean

42 lits

(14 empl.)

108 personnes

221 nuits

6%

(15/06-15/09)

2

Tessy-sur-Vire

45 lits

(15 empl.)

100 personnes

125 nuits

3%

(15/06-15/09)

1,2

Pont-Farcy

180 lits

(60 empl.)

1483 personnes

4018 nuits

12%

(1/04-30/09)

2,7

Torigni-sur-Vire

(2 terrains)

210 lits

(70 empl.)

1437 personnes

5146 nuits

27%

(15/06-15/09)

3,6

Au regard du tableau, il apparaît nettement qu’ils accueillent principalement des touristes de passage, puisque le séjour moyen est situé entre 1 et 4 nuits selon les terrains. En annexe, un article de presse sur le camping de Saint-Lô montre la nécessité de développer des animations afin de retenir les touristes.

- Fréquentation des gîtes ruraux

Nombre de semaines louées en 1996 en date du 28/10/96 (source : Gîtes de France Manche)

 

Vallée de la Vire (6 gîtes)

Vallée de la Sée (5 gîtes)

Moyenne de location

9,4

12,8

Gîte le moins fréquenté

5

5

Gîte le plus fréquenté

20

27

Moyenne départementale : 12,5 semaines.

Le nombre moyen de semaines de location est inférieur de 3 semaines à la moyenne départementale et à celle de la Vallée de Sée.

- Chambres d’hôtes

La fréquentation des chambres d’hôtes apparaît assez bonne. Pour le Pays Saint-Lois, le taux d’occupation était en 1995 de 26% pour une moyenne départementale de 20%.

- Gîtes d’étape et de groupe

La demande est forte en ce qui concerne ces hébergements. En saison et pendant les vacances scolaires, on arrive vite à saturation, notamment au niveau du gîte de groupe de Condé. Cela pourrait justifier la création de nouveaux hébergements de groupe dans l’avenir.

En camping, le touriste est principalement de passage. En gîte, la durée de location est relativement courte. Les chambres d’hôtes et les hébergements de groupe connaissent une meilleure fréquentation.

Þ Au vu d’une certaine faiblesse de la fréquentation touristique, il apparaît nécessaire de rendre la vallée de la Vire plus attractive afin de retenir les touristes plus longtemps et les inciter à prolonger la saison. Pour cela, il faudrait proposer davantage d’activités de découverte et d’animations.

 

2.2 Les prestataires d’hébergement et les clientèles

Nous avons rencontré différents prestataires représentatifs des différents types d’hébergements présents le long de la Vallée.

Ceci nous a permis de recueillir des informations qualitatives sur les clientèles et nous a renseigné sur les difficultés que les prestataires peuvent rencontrer. Enfin, les idées et souhaits de ces prestataires permettent de dégager quelques préconisations pour l’avenir.

2.2.1 La clientèle touristique

- Clientèle diversifiée

La clientèle de séjour apparaît assez diversifiée. On rencontre aussi bien des familles que des jeunes couples ou des retraités. Les gîtes d’étape accueillent des groupes de jeunes et de moins jeunes.

La clientèle étrangère est très importante, surtout dans les chambres d’hôtes (plus de la moitié) et est constituée d’anglais, mais aussi de belges, d’américains, canadiens, scandinaves, etc.

La clientèle française provient majoritairement d’Ile-de-France et du Nord de la France.

 

- Tendances de comportement

Il s’agit d’une clientèle de court-séjour, venant souvent dans la région pour une semaine, voire pour un week-end. Les séjours semblent se raccourcir d’année en année.

La clientèle apparaît très mobile ; elle n’hésite pas à visiter les principaux sites touristiques de la Manche et du Calvados situés dans un rayon de 50 voire 100 km autour du lieu d’hébergement.

Les clients recherchent la tranquillité. Mais dans le même temps, certains d’entre eux redoutent le silence et l’ennui ; il s’agit principalement des clients d’origine urbaine. Ils veulent à la fois être tranquilles et pouvoir communiquer.

Ils ont un besoin de liberté et dans le même temps apprécient d’être " encadrés ". Ils apprécient l’accueil à la carte, individualisé. Ils ont souvent préparé leur programme de séjour à l’avance, mais ils apprécient d’être renseignés sur place. Ils souhaitent avoir le maximum d’activités proposées, sans pour autant les consommer forcément.

- Pratique d’activités

La visite de sites constitue la principale activité.

Les autres activités sont variées ; marche à pied, cheval, cyclisme, tir à l’arc, V.T.T, canoë. Il s’agit plus de loisirs sportifs que de sport (Le tennis semble peu pratiqué par exemple). Pour des courts séjours, le prix jugé trop élevé de la carte de pêche dissuade les touristes.

- Ce que les touristes apprécient dans la région

Les touristes apprécient l’authenticité, la verdure, le bocage, l’histoire (Débarquement..).

La position centrale du Pays Saint-Lois au sein de la Basse-Normandie est appréciée et constitue une des raisons de séjour.

Dans la plupart des cas, la Vire n’est pas aujourd’hui la raison initiale du séjour. Par contre, elle peut être une raison de revenir.

 

2.2.2 Souhaits des prestataires

- Faire venir les touristes

Les actions individuelles de promotion de l’hébergement sont limitées par le coût élevé des publicités. De petits dépliants sont parfois réalisés ; il s’agit le plus souvent de photocopies. La promotion faite par l’Office Départemental du Tourisme se révèle efficace (Plaquettes, Salons). Les prestataires souhaiteraient une promotion au niveau du Pays Saint-Lois.

L’efficacité du bouche à oreille apparaît très nette à leurs yeux et les incite à aller de plus en plus loin dans leur recherche de qualité d’accueil.

L’inexistence de produits touristiques apparaît au yeux des prestataires comme un handicap. Certains semblent prêts à s’associer avec d’autres afin de créer des produits.

- Retenir le touriste

Plusieurs prestataires notent le risque d’ennui du touriste dans la région, du fait du manque d’animations et de sites à visiter. De ce fait, il est particulièrement difficile de retenir un touriste une semaine. Il est également difficile de fidéliser la clientèle, malgré sa satisfaction après un premier séjour.

- Renforcer la signalisation et faciliter l’accès à la Vire.

Les prestataires sont favorables à une signalisation des sites respectueuse de l’environnement, à l’image des panneaux en bois sur le territoire du Parc des Marais. Ils souhaitent un accès à la Vire plus facile, quelques équipements (des tables de pique-nique).

- Assurer une animation locale toute l'année

Certains prestataires préconisent la mise en place d’Animateurs, pouvant être pris en charge par les Districts et Communautés de communes. Ces animateurs, en fait des guides-accompagnateurs, proposeraient des randonnées à thèmes (pédestres ou V.T.T) ou des visites. Ces animations permettraient des retombées sur le tissu économique local. Elles auraient également l’avantage de diffuser une certaine sensibilisation des touristes à l’environnement (" éviter que le chemin de halage devienne une poubelle ").

Pour retenir le touriste plus longtemps quelque soit la saison, il serait souhaitable de développer la visite de sites et d’offrir des possibilités de visites toute l’année.

- Animer les prestataires

Il semble nécessaire de mettre en place une animation des prestataires afin de les sensibiliser, les renseigner sur tout ce que peut offrir la Vire, leur apporter un appui technique pour les aider à monter des produits.

Les intégrer dans la politique de promotion au niveau du Pays c'est leur permettre d'inciter les touristes à consommer sur place au lieu de partir ailleurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

2.3 Accueil et animation

 

2.3.1 L’information touristique des visiteurs : les O.T-S.I

Des communes riveraines de la Vire entre Pont-Farcy et Pont-Hébert, seule Saint-Lô possède un Office de Tourisme ouvert toute l’année. Ce dernier permet de renseigner les visiteurs sur l’ensemble du département.

Þ Un Office du Tourisme du Pays de Saint-Lô renforcé permettrait d’axer la promotion sur le Pays.

Le Syndicat d’Initiative du Canton de Canisy, ouvert pendant les deux mois d’été, constitue un relais d’information intéressant au niveau de la vallée d’autant plus qu’il est situé en bordure de la Vire. Il a reçu 676 visiteurs en 1996 dont 42% d’étrangers. Certaines mairies informent, mais la mairie ne constitue pas le lieu d’accueil idéal des touristes.

Þ Il semble souhaitable, en accompagnement de la valorisation de la Vallée, de créer plusieurs points d’informations ouverts l’été (voire même pour certains week-end de moyenne saison).

L’accueil dans les points d’information se doit de refléter la qualité de l’accueil en général sur le territoire. Il est important de veiller à la compétence des personnes employées ; accueil souriant et efficace, connaissances des sites de la région, de son histoire, maîtrise de la langue anglaise. Des emplois saisonniers conviendraient très bien à des étudiant(e)s.

 

2.3.2 Les lieux de visite

Il y a peu de lieux de visites payants le long de la Vire, excepté à Saint-Lô ; le Haras (500 à 600 personnes par représentation), le Musée des Beaux-Arts et le Musée Ethnologique du Boisjugan).

Ailleurs, on rencontre quelques sites attractifs accessibles au public (Les Roches du Ham, La Chapelle-sur-Vire) mais pratiquement dépourvus de toute animation.

Þ Il n’y a pas d’élément d’accueil structurant. On note un manque de lieux de visites de façon générale. Ceci n’est pas propre à la vallée de la Vire mais concerne l’ensemble du Pays Saint-Lois.

Une opération intéressante s’est déroulée au cours de l’été 96. Il s’agit des " visites du Jeudi ", opération de développement du tourisme technique sur toute la Basse-Normandie. Les entreprises qui adhérent au projet sont des industriels de tout secteur, des artisans et également des agriculteurs dont les producteurs fermiers. Sur les 72 entreprises du département de la Manche ayant participés, 6 sont situées le long de la Vallée de la Vire. Ces entreprises ont ouvert leurs portes au public un ou plusieurs jeudis d’été, sur réservation. On ne peut que se féliciter d’une telle opération.

 

 

 

2.3.3 Les Animations

- Animations culturelles et randonnées accompagnées

Il semble y avoir assez peu d’animations " culturelles " à l’attention des touristes sur le territoire de la vallée de la Vire.

Quelques promenades sont organisées à Saint-Lô pendant l’été. En dehors de cela, les randonnées organisées par les associations sont davantage destinées à la population résidente qu’aux touristes.

L’Association Le Fayard, basée à Saint-Lô, organise des animations " Nature ".

- Animations de loisirs sportifs

Les animations liées à la pratique sportive sont plus importantes et sont développées notamment par des associations.

La base de Canoë-kayak de Condé-sur-Vire constitue un pôle d’animation particulièrement intéressant ; canoë-kayak, tir à l’arc, V.T.T sont proposés. Le gîte de groupe permet d’associer hébergement et pratique de loisirs. Une classe rivière vient d’être mise en place, avec des animations " Nature " assurées par Le Fayard.

En dehors de ce cas exemplaire, les animations sportives n’ont pas toujours un caractère touristique bien marqué. Pourtant, la diversité des activités qu’il est possible de pratiquer constitue un potentiel important pour de futures animations.

On peut citer deux manifestations importantes : le Normandie Horse Show et le Raid V.T.T organisé par le collège de Canisy.

- Accueil à la ferme

Il est intéressant de noter la présence de quatre producteurs bénéficiant du label " Bienvenue à la Ferme ".

A La Meauffe : goûter à la ferme, 1ère ferme pédagogique reconnue de Basse-Normandie et activités équestres.

A Fourneaux : goûter à la ferme, vente directe de produits fermiers.

A Tessy et Le Mesnil-Raoult : vente de produits fermiers.

Þ La Vallée de la Vire, et de façon plus large le Pays Saint-Lois, souffre d’un manque d’animations à l’attention des visiteurs. Parallèlement à l'aménagement de la vallée, il est souhaitable que soient soutenus tous les projets d'animations.

En matière d’organisation d’animations, l’Office de Tourisme du Pays de Coutances illustre l’exemple à suivre. Il offre une large palette d’animations (concerts, découvertes nocturnes du patrimoine,...) et fédère l’ensemble des initiatives locales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PORTRAIT D'UN TOURISTE CONTEMPORAIN

 

C'est un être résolument sociable même s'il est à la recherche d'autonomie

et d'indépendance.

Il ne se sépare de la foule que de façon momentanée.

Ce touriste est un sportif et son désir de liberté, de plaisir, le rend un tantinet aventurier. Il suit son humeur, il veut du loisir actif et du sur-mesure pour lui et ses enfants.

Découvrir, se détendre et retrouver la forme sont ses principales préoccupations, viennent ensuite le respect de la nature, la connaissance des lieux de mémoires.

Enfin, il faut savoir que c'est le développement de sa personnalité qui conditionne cette évolution vers un tourisme de plus en plus exigeant.

(D'après Martine Breton-Girard, dans cahier Espace n°106, oct, nov. 96)

Voir en Annexe l’évolution du comportement des clientèle touristiques durant ces 20 dernières années.

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est en touristes que nous vous invitons à découvrir notre projet

Pour la Vire.

 

Nous vous proposons, sous forme de 3 voyages, d’apprécier l’importance des aménagements nécessaires.

1er voyage : la Navigation, du Rocreuil aux Claies de Vire

2 ème voyage : la Multiactivité en toute sérénité, de Pont-Farcy à Saint-Lô

attention, pour ce voyage on vous demandera de vous projeter en 2010

3 ème voyage : le Patrimoine industriel, autour de Pont-Hébert/Les Claies de Vire

 

 

PREMIER VOYAGE

LA NAVIGATION DU ROCREUIL AUX CLAIES DE VIRE

 

Au cours de ce voyage, nous n'aborderons volontairement pas la question de l'Aménagement du Quai à Tangue, nous savons que des études sont en cours. Nous supposons ces aménagements réalisés.

 

1.1 État des lieux

1.1.1 Les trois biefs

- Bief de Saint-Lô (Le Rocreuil-Saint-Lô) : 2,7 km

- Bief du Maupas (Saint-Lô - Le Maupas) : 3,3 km

- Le Maupas - Les Claies de Vire : 8,2 km

C'est donc un tronçon de plus de 14 km que nous proposons de rouvrir à la navigation.

1.1.2 Les trois sites de dérivations éclusières

- Le Rocreuil :

* Canal de dérivation envahi par la végétation

* Bajoyers en assez bon état

* Maison éclusière en assez bon état (ouvertures murées)

* Armatures des portes toujours existantes (inutilisables mais témoin du passé)

* Barrage démoli

* Perthuis de décharge en bon état

- Saint-Lô :

* Sas de l'écluse occupé par une mini-centrale électrique et enjambé par une passerelle en béton

* Maison éclusière dégradée du fait d'un incendie

* Barrage en bon état

* Perthuis de décharge en fonction

* Canal de dérivation en bon état

* Présence de 2 îles dont une en domaine public fort bien plantée.

La proximité de ce site du centre ville en fait un lieu privilégié d'autant qu'il est situé en position intermédiaire sur le parcours envisagé.

- Le Maupas :

* Radier en bon état

* Maison éclusière en ruines

* Plus de portes.

* Accès rendu plus aisé à l'écluse depuis que la DDE a aménagé un chemin à travers un pré, rive droite, venant du hameau Miseray.

Ce site et la partie aval de la Vire est d'une grande beauté qui sera heureusement révélée aux promeneurs quand le chemin de halage entre Saint-Lô et Pont-Hébert sera ouvert.

1.1.3 Le halage

- est très bien entretenu entre Candol et Saint-Lô encore qu'il soit peu praticable en hiver après les pluies.

- est inexistant entre Saint-Lô et Pont-Hébert

- rouvert depuis peu entre Pont-Hébert et les Claies de Vire.

Un accès relativement aisé au chemin de halage sur tout le parcours, si on considère l'accès au Maupas comme suffisant - et juridiquement utilisable - entre Saint-Lô et Pont-Hébert

1.1.4 - Accès sur le parcours

- Candol : Parc à voitures au droit de l'écluse, rive gauche, côté halage ; c'est une propriété privée.

- Pont de la rocade : Parc à voitures, situé à 200 m de l'écluse du Rocreuil

- Enclave de l'ancienne piscine à l'entrée de la ville, d'accès malaisé

- Quai d'Agneaux : Entrée du chemin de halage et parc à voitures

- Quai à tangue : Au pied des remparts, vaste espace à aménager par la ville de Saint-Lô

- Écluse et îles situées en centre ville

- Écluse de Maupas : Accès par le Miseray, hameau de Saint-Georges-Montcoq, parking très limité, statut juridique à clarifier

- Pont-Hébert : Parcs à voitures de chaque côté du pont

- Les Claies de Vire : Accès aisé côté la Meauffe ; terrains en friche rive gauche.

1.2 Propositions d’aménagement site par site

sur le parcours le Rocreuil - les Claies de Vire

1.2.1 Candol et bief du Rocreuil

Malgré la présence d'un parking favorable à l'établissement d'une base départ pour toutes les sortes de navigation, quelques éléments sont à signaler qui tempèrent notre première idée de faire commencer le parcours à Candol.

- L'entrée du parking est dangereuse et il s'agit d'un parc à voitures privé.

- L'élévation d'eau dans le bief nécessaire à la navigation conduirait à faire disparaître une frayère à poisson située 800 m en aval.

- L'éclusage au Rocreuil interviendrait très vite après le départ.

- Le barrage du Rocreuil est détruit.

 

 

Au niveau de l'écluse du Rocreuil, la densité des lignes à haute tension altère ce site très enclavé. L’intérêt de sa réhabilitation suppose certains travaux de curage, voire de consolidation et d'aménagement de l'écluse et de la maison éclusière.

Le chemin de halage entre Candol et le Rocreuil est en mauvais état ; il demande un nivellement et un encaissement convenable pour les piétons (les voitures d'enfant ou les poussettes) et les cyclistes.

 

1.2.2 Pont sur la Rocade : un point de départ de choix

Là semblerait être le point idéal pour un départ, si l'on songe à capter l'attention de touristes circulant sur l'axe Cherbourg-Route des Estuaires et Bayeux-Mont-Saint-Michel. De là, c'est un parcours de 14 km (28 aller et retour) qui s'offre aux amateurs de tourisme fluvial.

Le paysage y est beau et s'ouvre sur le bois de la Falaise et sur la ville de Saint-Lô où le clocher de Notre-Dame est un repère remarquable.

La découverte de Saint-Lô par la Vire constituerait une nouveauté pour les gens de la région et une excellente approche de la ville pour les touristes grâce notamment aux vues de qualité que l'on a sur la falaise mais aussi sur deux éléments remarquables du patrimoine architectural Saint-Lois : La ferme du Bosdel et le château de la Vaucelle.

Notons le projet d'Aménagement élaboré par le Club Alpin Français de Saint-Lô - Agneaux qui ferait du joli site de la Falaise un espace d’initiation agréable.

Le plan en référence donne une idée d’un aménagement possible du point de départ au pied de la rocade :

- Un parking à droite et un parking à gauche (2 sens de circulation sur une 2 x 2 voies).

- Un ponton d'embarquement/débarquement.

- Un pavillon d'accueil avec sanitaires.

 

1.2.3 Saint-Lô

- Le site de l'ancienne piscine ne semble pas, compte-tenu des difficultés d'accès, un lieu à exploiter. Pour autant, il est prudent de le laisser libre d'accès en cas de besoin ultérieur.

- Le quai d'Agneaux, plus accessible pourrait être équipé d'un ponton pour faciliter l'embarquement et le débarquement des barques et canoës kayaks.

- Le site de l'écluse de Saint-Lô

Tout concourt à faire de ce site le point fort du tronçon de navigation que nous proposons de réhabiliter.

 

Cet endroit est caractérisé par un certain nombre d'atouts :

- Une situation remarquable par rapport au centre ville.

- La présence de deux îles dont l'une est actuellement un espace vert de grande qualité.

- La présence de parkings nombreux et vastes.

- La proximité de la gare SNCF.

- La présence d'une écluse et d'une maison éclusière.

Mais également l'existence de points noirs :

- Une mini-centrale (heureusement désaffectée) à l'extrémité aval de l'écluse.

- Une passerelle en béton à l'extrémité amont.

- L'île dite " Devaux " actuellement envahie par la végétation et des dépôts de gravier.

- en aval, des abords de Vire entre les îles et le pont de chemin de fer visuellement peu compatibles avec une activité de tourisme vert (établissements industriels, arrière de maison, station d'épuration, berges dépotoirs).

Ce que nous proposons :

a) Un réaménagement complet de l'écluse pour permettre le passage, par éclusage, d'un bateau de transport collectif. Ce qui signifie :

- La destruction de la passerelle en béton.

- La destruction de la mini-centrale et le démontage de la grille située dans le sas de l'écluse.

- La fabrication et la pose de portes (mécaniques ou à balancier) avec reconstitution des gonds (chardonnets et pivots).

- La réhabilitation de la maison éclusière pour en faire un point d'information pendant les travaux et un espace consacré à l'histoire de la navigation sur la Vire.

- Le curage du canal de dérivation et de la Vire en aval de l'écluse.

- Un toilettage général des abords pour éliminer les déchets divers.

- L'aménagement du canal de dérivation de l'île dite " Devaux " pour le franchissement du site par les canoës.

b) L'aménagement des îles comprendrait

- Un renforcement généralisé des bords (réfection de maçonneries, plantations).

- La reconstitution de la cale de radoub qui existait au siècle dernier sur la petite île pour en faire un bassin destiné au seul canotage et à un bateau de service. On aurait là dans cet endroit enchanteur un point de départ très confortable pour le canotage et qui serait de nature à animer l'île.

- Le traitement de l'île dite " Devaux " de telle sorte que ses dépôts soient occultés.

- Bien que cet équipement ne relève pas de notre étude, on ne peut s'empêcher de souhaiter l'aménagement d'une passerelle qui relierait un Quai à Tangue réaménagé et les îles.

c) Le traitement de la partie aval de l'écluse jusqu'au pont de chemin de fer

C'est la partie du trajet qui présente le plus de nuisances.

L'occultation de certains bâtiments industriels et de l'usine de retraitement des eaux doit-être envisagée.

Une concertation à ce propos doit être engagée avec tous les propriétaires riverains pour négocier les aménagements nécessaires.

d) Le halage :

Sa réouverture dès à présent envisagée devrait permettre de répondre en partie (rive gauche) à la nécessité d'occultation. En effet, il est souhaitable que le chemin soit délimité jusqu'au Maupas par une haie composée d'essences locales telles que noisetiers, épines et ponctuée çà et là d'arbres plus grands tels que ormes, chênes, charmes, hêtres. Qu'il nous soit permis de réclamer très haut et fort le non-recours aux résineux !

Pour la partie urbaine de ce halage, il faudrait reprendre le tracé déjà délimité en contre-bas entre les abattoirs et le pont de la Buissonnière.

1.2.4 Le Maupas

C'est le site naturel le plus pur du parcours : magnifiques coteaux, herbages, absence de constructions, belles perspectives sur la vallée, en aval.

Le grand avantage que présente ce site de navigation, c'est son parfait état de conservation : le barrage est intact et le sas de l'écluse également.

On peut facilement réhabiliter ce lieu d'éclusage.

- en remettant en service le perthuis de décharge existant côté barrage,

- en curant le canal de dérivation,

- en consolidant les bords,

- en replaçant les portes de l'écluse,

- l'accès à l'île (là où est la maison éclusière) nécessitera la construction d'un pont avec un tirant d'air déterminé par le bateau qui assurera le transport des passagers,

- la réalisation d'une passerelle entre l'île et la rive gauche ferait du Maupas un lieu de franchissement extrêmement utile pour les promeneurs, les pêcheurs, les VTT et les cavaliers.

- la maison éclusière actuellement en fort mauvais état doit être gardée comme témoin de l'activité fluviale passée.

- l'île pourrait être sommairement équipée pour en faire une étape de nuit pour le canoë kayak (sanitaires principalement et emplacement de tentes).

1.2.5 Pont-Hébert

Il faut noter que c'est là une étape intéressante sur le parcours :

- on traverse un bourg avec ses commerces

- on passe auprès des anciennes usines Claudel

- les parkings sont bien placés par rapport à la Vire

- On y croise encore la N 174.

On peut même, en attendant que le site des Claies de Vire soit complètement aménagé (voir 3ème voyage), en faire un lieu d'arrivée possible d'un " aller simple " pour ceux qui le souhaiteraient.

La présence d'un vaste terrain rive droite juste avant le pont offre des possibilités d'installations nécessaires à cette étape ou terminus.

Le halage en aval de Pont-Hébert jusqu’aux Claies de Vire est rouvert depuis peu et a été replanté. Il faut envisager son entretien annuel de façon à ce qu'il soit accessible aux landaus, poussettes et autres vélos d'enfants sur les tronçons les plus fréquentés. (Les bords de la Mayenne sont à cet égard exemplaires).

Entre Pont-Hébert et les Claies de Vire seule la rive gauche fait problème.

Il faudrait faire disparaitre des dépôts d'ordures divers et occulter l'usine de retraitement des eaux au moyen d'une végétation adéquate. (cf. Saint-Lô - Le Maupas).

1.2.6 Les Claies de Vire

Terminus (et point de départ) du parcours de navigation, les Claies de Vire doivent faire l'objet d'une étude particulière d'aménagement qui pourrait satisfaire plusieurs objectifs : une valorisation de la pêche, une valorisation du patrimoine industriel (lait, chaux, briques), la satisfaction des besoins liés aux différentes navigations

Lieu historique, transition entre le bocage saint-lois et les marais, l'espace actuel présente un certain nombre d'atouts qui le désignent comme une future base de loisirs pluridisciplinaire attractive :

- De vastes terrains disponibles, un déversoir spectaculaire

- L'échelle à saumon, une chambre d’observation du poisson

- Une bonne accessibilité, un vaste espace (renflement de la rivière) s'ouvrant sur les marais

- La présence à une faible distance des fours à chaux de la Meauffe et de Cavigny

- La présence de bâtiments qui ont abrité des moulins, une centrale EDF

NB : La restauration du vannage des Claies de Vire constitue une urgence pour le sauvetage du bief de Pont-Hébert.

1.3 Quelques idées concernant la navigation sur la Vire.

- Le canotage à rame ou avec moteur électrique :

Il se fera principalement sur les biefs et ne pourra prétendre à bénéficier d'éclusées en dehors des passages des bateaux collectifs.

Les canotiers doivent pouvoir bénéficier de pontons légers de débarquement sur le parcours qui serviront également aux canoë kayaks.

- Le canoë-kayak, qui se pratique aussi sur plusieurs jours, doit pouvoir bénéficier d'étapes de nuit équipées de sanitaires plus ou moins sommaires.

Dans la zone considérée on peut penser aux endroits suivants : le point de départ de la Rocade, l'Île de Saint-Lô, le Maupas, Pont-Hébert ou les Claies de Vire

Le passage des barrages doit être facilité.

- La navigation " collective " doit s'inspirer des excellents exemples que représentent les voyages sur la Douve et la Taute. Ces voyages devront être traités comme des " visites-conférences " destinées à mieux faire connaître les richesses de notre région.

Le recours à un concessionnaire paraît tout à fait souhaitable dès lors qu'un cahier des charges précise les conditions de cette concession.

Permettre la navigation d’un bateau touristique collectif sur un tronçon de rivière de 14 kilomètres, ainsi que le canotage.

- Aménagement des abords de l’écluse du Rocreuil 707 000

* Remise en état de la maison éclusière 500 000

* Curage du canal de dérivation et du sas de l’écluse 100 000

* Remise en état de la passerelle sur l’écluse 50 000

* Abords, terre-pleins,... 50 000

* Ponton d’embarquement canoë 7 000

- Aménagement d’un point de départ de navigation 1 217 000

(Pont sur la Rocade à Saint-Lô)

* Voies d’accès 500 000

* Parkings (2000 m2) 210 000

* Ponton d’embarquement bateau collectif 150 000

* Ponton canoë (rive opposée) 7 000

* Bâtiment d’accueil avec sanitaires 350 000

- Quai d’Agneaux 7 000

Ponton canoë 7 000

- Site éclusier de Saint-Lô 3 250 000

* Démolition de la microcentrale 1 300 000

* Portes d’écluses, ventelles, passerelles et balanciers 800 000

* Curage du canal d’amenée 50 000

* Cale de radoub, déblaiement et vantaux (une paire) 500 000

* Aménagement de la maison éclusière 500 000

* Passe à canoë 100 000

- Réhabilitation de l’écluse du Maupas 1 857 000

* Travaux sur l’écluse 1 200 000

* Déplacement et réaménagement de la passerelle 50 000

* Réhabilitation de la maison éclusière 500 000

* Ponton canoë 7 000

* Passe à canoë 100 000

- A Pont- Hébert 7 000

* Ponton canoë 7 000

- Aux Claies de Vire 250 000

* Ponton d’accostage bateau collectif 150 000

* Passe à canoë 100 000

 

TOTAL : 7 295 000 Francs

 

DEUXIEME VOYAGE :

LA MULTIACTIVITE EN TOUTE SERENITE

DE PONT-FARCY A SAINT-LO

Durant ce deuxième voyage,

IMAGINEZ QUE VOUS ETES EN 2010.

Utilisez le moyen de transport du futur qu'il vous plaira afin de " vivre " ce parcours. Dans tous les cas allez y en famille sans oublier bébé, personne ne le regrettera.

A l'attention de ceux qui veulent conserver un pied dans la réalité de 1997, nous soulignerons systématiquement tous les aménagements utiles à la réalisation de ce voyage du troisième millénaire.

 

En 2010, de Pont-Farcy à Saint-Lô, la Vire et sa vallée sont incroyables de beautés, d’espaces et natures privilégiés, d’agréments et de convivialité.

2.1 Le Halage et le GR 221

2.1.1 32 kilomètres de chemin de halage

De Pont-Farcy à Saint-Lô, à cheval ou en vélo, beaucoup disent que cette distance est une boutade. Mais avec le retour par les boucles aménagées (GR 221, GR de Pays, PR et sentiers locaux), chacun sait que c’est une journée de détente bien avancée !

Les participants au Raid V.T.T Pont-Farcy-Saint-Lô sont particulièrement compétents pour parler de l'intérêt de pratiquer ce parcours en famille. Organisé par le collège de Canisy et son professeur M. Nabusset, le raid V.T.T de la Vallée de la Vire réunissait 257 personnes à sa création, 576 en 1995, puis 1060 en 1996. En l'an 2000, vous souvenez-vous combien étaient-ils?

Outre la signalétique cohérente adoptée pour toutes les activités et qui concerne plus généralement le territoire du Pays de Saint-Lô, ce que les randonneurs apprécient, ce sont les astuces des habitants de la vallée pour agrémenter l'environnement local.

2.1.2 les astuces du Chemin de Halage

Sur le chemin de halage, en plus d’un " code d’usage " (voir schéma d’usage) que tout le monde connaît, des haies naturelles servent de barrières reconstituées chaque fois qu’il est nécessaire (habitations privées, usages agricoles...). Les riverains sont donc bien protégés, et pour les randonneurs, c’est éducatif, ce sont des essences de la région.

S'il existe des bancs de bois par places, personne n’a eu l'idée malheureuse d’aller mettre des poubelles tous les 100 mètres le long du halage. On sait qu’à chaque écluse, on trouve des poubelles et des tables en bois (et un panneau d’information bien intégré) très pratiques pour les piques niques et les détritus.

2.1.3 les astuces du GR 221

Entre Fourneaux et les Roches du Ham, lorsqu’ils ont refait le halage les aménageurs ont su ne pas " casser " le GR 221, qui chemine parallèlement. Cela permet ainsi de rencontrer des Mamans qui aperçoivent " leurs grands fous débouler " en VTT sans risquer d’accidenter " le petit ".

Entre Pont-Farcy et Fourneaux, puis des Roches du Ham à Gourfaleur, le GR221 a le bon goût de s'échapper dans les bocages enchanteurs :

- de Gouvets : son auberge, son cidre et en route vers le Mont Robin,

- de Torigni : coucher au gîte d'étape d'Hébert (ou dans les autres gîtes et meublés qui se sont bien développés) dimanche soir après le coucher de soleil sur les Roches du Ham. Au petit matin direction le marché de Torigni. Ouvrez grand les écoutilles et les papilles, les enfants et les adultes adorent.

Les randonneurs apprécient le fait de pouvoir décider facilement de ce que va durer leur randonnée. En effet la vallée est bien jalonnée.

 

2.2 Des équipements bien intégrés

 

2.2.1 Les parkings d’accueil

Pont-Farcy, première commune à la sortie de l’A84.

Tessy-sur-Vire a refait son coeur de bourg.

La Chapelle-sur-Vire, malgré un espace étroit dû au rétrécissement de la vallée, a su préserver son " caractère " en évitant de créer des parcs à voiture dans le " visuel " de la vallée.

Dans le cadre d'une négociation avec les élus locaux, l'ancienne carrière a cédé à la commune le terrain où se situait l’ancienne gare de chemin de fer, réhabilitée depuis en point information (Point I) et espace d’exposition. Il s’agit d’un immense terrain " caché " du bourg et de la rivière tout en jouxtant le village.

D’accès facile par les bords de Vire, favorable aux manoeuvres des autocaristes qui aiment s’y rendre pour le cadre...du restaurant, l’aménagement paysager y a été particulièrement soigné. C’est un excellent point de départ pour le GR 221 restauré qui le borde.

Les Roches du Ham, La Roque, Condé, la place de l’église de Sainte-Suzanne-sur-Vire sont autant de stationnements à disposition. La place de Sainte-Suzanne est privilégiée, ses atouts sont nombreux : église classée, mur d’enceinte restauré, proximité d’Aubigny,...

Aux ponts de Gourfaleur et Candol existent des parkings dont l’usage et les aménagements (poubelles qui " volent " à Candol) ont fait l’objet de discussions avec les propriétaires.

2.2.2 les places des bourgs traversés

Pont-Farcy, ajoute le charme de son camping bien situé.

Grâce au contrat " Coeur de bourg " (réfection de la place du marché) et au projet général de développement touristique autour de la vallée de la Vire, le marché de Tessy-sur-Vire a retrouvé depuis 2005 un deuxième souffle...estival, qui l'eut cru?

A Condé-sur-Vire, chacun sait que la sculpture de Marion Gombault renvoie au beau patrimoine des "Roches" comme disent les locaux.

Le District de Saint-Lô vient, au cours des années 2005-2010, de terminer les aménagements des bords de Vire et du Quai à tangue. Une réalisation qui complète les atouts propres à la qualité de vie de notre nouveau millénaire.

 

2.2.3 les ponts et passerelles

Nombre de ponts et passerelles facilitent les circuits de qualité et les boucles de toutes durées d’une rive à l’autre. On note les dernières nouveautés :

De Pleines-Oeuvres au lieu-dit " le Val de Vire ", une passerelle permet le passage de véhicules légers en remplacement du vieux pont " cassé " par une inondation.

Au Moulin de Fervaches (voir ci-après).

A la Base de Canoë-kayak, la première passerelle réalisée avec les aides européennes est très fréquentée. elle se révèle aujourd'hui indispensable

* pour varier les boucles au voisinage attractif, et donc fréquenté, des Roches du Ham.

* pour les occupations du club de canoë-kayak de M. Doron. Savez-vous que sa réputation dépasse désormais largement nos frontières nationales ?

A Aubigny (voir ci-après).

 

2.3 Ecluses et maisons éclusières

 

2.3.1 16 écluses à découvrir ... et presque autant de maisons éclusières

Il existe une foultitude d'écluses sur ce secteur de Pont-Farcy à Saint-Lô, c'est la conséquence d'une déclivité naturelle de la vallée, de plus en plus forte, qui a imposé aux bâtisseurs d'élever ces ouvrages en nombre toujours plus grand au fur et à mesure qu'ils remontaient le cours d'eau.

D'amont en aval, les distances qui séparent chaque écluse sont donc un indicateur de la pente du parcours que vous traversez :

Ecluse de Pont-Farcy km 0,5

Ecluse du Val km 2,3

Ecluse de Fourneaux km 4,3

Ecluse de Tessy-sur-Vire km 6,3

Ecluse de Bouttemont km 8,3

Ecluse de Fervaches/Domjean km 8,9

Ecluse de La Chapelle-sur-Vire km 10,7

Ecluse Hébert (Roches du Ham) km 13,1

Ecluse de La Roque km 15,5

Ecluse de Condé km 17,9

Ecluse d’Aubigny km 19,9

Ecluse de La Mancellière km 21,9

Ecluse de Gourfaleur km 25,0

Ecluse de Candol km 26,5

Ecluse du Rocreuil km 28,6

Il n’y a pas une écluse pareille! Vous ne croyez-pas le guide? Allez-y donc.

C’est qu’une écluse, c’est tout un ensemble : le sas de l’écluse, avec un canal d’amenée, des vannes, un perthuis de décharge + un barrage +.......mais n’anticipons pas sur la découverte patrimoniale que constituent nos 16 écluses.

Pour goûter

* à la plénitude unique de ces puissantes maçonneries de pierre baignées d’eau

* au charme dégagé par la magie de ces mécaniques qui emportent la rêverie,

dès l'an 2000, tous les abords des ouvrages ont été rendus conviviaux. On peut ainsi accéder facilement (sans clôtures ou barrières, sans risques de passages trop étroits,...) aux barrages de Pont-Farcy, Tessy, Bouttemont, Fervaches, La Roque.

Les maisons éclusières privées de Fourneaux, La Roque, Bouttemont, La Mancellière et Gourfaleur ont bénéficié de soutiens pour favoriser un passage agréable (embellissements, disparitions des sens interdits, ...).

Certaines maisons éclusières continuent de se cacher en 2010. Si vous voulez découvrir celle de La Chapelle, il vous faudra la trouver... sur les cartes postales anciennes (exposition permanente au point I de La Chapelle et à l'intérieur du site religieux).

Ces aménagements n'ont pas nécessité de travaux lourds, sauf à :

 

2.3.2 La maison éclusière de Domjean

Entre les communes de Fervaches et Domjean, on a reconstruit une passerelle (piétons, vélos, roulottes et chevaux uniquement) à la place de l’ancien pont détruit par la guerre et dont les débris ont été enlevés définitivement plus de 50 ans après !

Grâce à cette passerelle, la commune de Domjean a pu mettre en valeur la maison éclusière.

2.3.3 Le site éclusier d'Aubigny

A Aubigny, en accord avec les riverains de la rive droite, on a également fait une passerelle, ce qui permet une fréquentation du site sur les deux rives, un accès à l'ancien moulin et à la ligne ferroviaire Condé-Saint-Lô.

Il est annoncé une initiative positive qui permettrait l'été prochain au touriste de descendre du train pour prendre le tacot touristique afin de rejoindre directement son gîte rural : De Paris au gîte sans prendre la voiture!

Aubigny, c’est une originalité du parcours.

- le site est merveilleusement étendu et évasé en aval de Condé-sur-Vire.

- c’est la seule écluse qui a été reconstituée sur ce parcours. Comme pour celles de Saint-Lô et du Maupas (cf. 1er voyage), la déclivité y était favorable au niveau d’eau et les installations en relativement bon état.

 

 

L’écluse d’Aubigny a été réhabilitée après celles de Saint-Lô et du Maupas. Il n’y avait pas que des raisons financières justifiant ce choix :

- D’une part, le projet " navigation " autour de Saint-Lô était prioritaire.

- D’autre part, le Centre Social Marcel Mersier de Saint-Lô, qui est à l’origine de la réhabilitation de la maison éclusière en 1992/93, a voulu poursuivre son projet pédagogique:

1) nettoyage du canal d’amenée

2) nettoyage du sas sous forme de recherche " archéologique ".

En été quand on passe, on croise les canoës des jeunes de Saint-Lô, en camp de plein air. Ils sont fiers de vous entraîner à l’intérieur de leur maison éclusière pour expliquer l’exposition des " objets et sédiments entassés...depuis 1924 ".

 

Et puis ils vous invitent à les accompagner et passer en canoë-kayak. C'est en effet dans le

cadre d'un projet d'insertion bien conçu avec le centre Mersier que les jeunes (rassurez vous, bien encadrés) ont la mission de gérer l'éclusage. Au départ limité aux week-ends, on parle d'étendre cette responsabilisation à l'ensemble de la période estivale.

Après l'inquiétude naturelle de départ, l'expérience est en effet une réussite : les techniciens de la DDE ont trouvé dans ce projet une motivation certaine, les jeunes acquièrent à cette occasion un vrai sens des responsabilités.

 

 

 

 

2.4 En Canoë-kayak

 

De belles journées en perspective, mais prévoyez du temps (et des bras!) et pour l'heure d'arrivée, comptez large! Une journée :

de Pont-Farcy à Condé (18 km) avec pique nique sur l'herbe

de Tessy à Condé (12 km) , avec en plus un arrêt pour une courte visite à la Chapelle ou aux Roches

de Condé à Saint-Lô (14 km) , avec le must de l'éclusage à Aubigny.

La base de canoë de Condé est toujours de mieux en mieux équipée pour vous accueillir "impeccable". Elle livre les canoës comme prévu aux points de départ, et vous assure le retour.

SECURITE, un maître mot à la base de Canoë. La déclivité naturelle de la vallée se prête bien à ce sentiment. Il en résulte

confiance é détente é Sérénité

Un coup de chapeau à l'Administration, et aux Directions concernées qui ont su écouter les besoins et trouver les solutions imaginatives compatibles pour permettre...

 

2.4.1 le franchissement de tous les barrages "par mer" et par terre

- Fourneaux glissière de 10/15 m de long

- Tessy-sur-Vire passe à canoë dans le déversoir

- Fervaches idem

- La Chapelle-sur-Vire idem

- Troisgots/hébert fermeture du Vannage rive gauche

passe à canoë dans le déversoir

- Le Mesnil-Raoult (La Roque) quelques aménagements

- Condé-sur-Vire passe à canoë dans le déversoir

- Sainte-Suzanne (Aubigny) idem

- La Mancellière idem

- Candol glissière de 10/15 m

- Saint-Lô passe à canoë dans le déversoir

- Rampan (Le Maupas) idem

- Les Claies de Vire passe à canoë dans le déversoir

- Porribet glissière de 10/15 m (Attention au niveau de la mer)

Grâce aux astucieux débarcadères/embarcadères, aux aménagements de passage et aux accords avec les riverains, tous les niveaux de compétences peuvent pratiquer le canoë sur la Vire. Les moins téméraires passent "par terre", à côté des barrages et des glissières trop pentues.

 

2.4.2 le sauvetage réussi du bief d'Hébert

On frissonne rétroactivement à la "catastrophe" qu'aurait représenté l'abandon naturel du déversoir d'Hébert, un instant envisagé.

Au lieu de cela, grâce à la reconstitution du vannage, on put déterminer (des essais provisoires furent réalisés pendant deux ans) le réglage du niveau d'eau utile au canotage tout en conservant la frayère en aval de la Chapelle

 

2.4.3 Canoter en période d'étiage (basses eaux).

Parmi les solutions retenues à l'étude par les experts de la DDE, celle des aménagements d'Epis (enrochements légers) dans les biefs d'Aubigny et Hébert qui permettent le passage à fleur d'eau en aval de Condé et de La Chapelle.

 

2.4.4 Orienter les canoës à l'approche des ouvrages

Des panneaux permettent d'éviter de pénétrer les canaux d'amenée des microcentrales.

 

2.5 Les microcentrales

En 1997, 7 microcentrales fonctionnaient sur le parcours. Ces unités fournissaient l’électricité à partir de l'énergie renouvelable de la rivière. Elles s'étaient installées dans les sas d'écluses après le déclassement de la Vire comme voie navigable.

Cette activité présente peu d'intérêt social :

- EDF est "obligée" d'acheter le courant produit

- Obstacle à l'écoulement des eaux, impacts sur la pollution et le risque d'inondation.

- Obstacle aux passages des canoës

- Obstacle aux passages de la faune piscicole et destructions + odeurs à basses eaux.

- Obstacle à la libre randonnée (pédestre, équestre, Vélos/VTT) en bord de Vire

- Architecture dégradante

- Bruit

- Nuisances au tourisme en période estivale/basses eaux (odeurs de poissons morts, bras d'eau pollués et stagnants, architecture "morte").

L’utilité des microcentrales a été contestée dans le cadre du renouvellement trentenaire de l’autorisation d’exploiter le cours d’eau. La Vire est en effet un milieu halieutique fragile et les centrales sont alimentées par un bief de dérivation, la plus mauvaise solution par son impact important sur le cours d’eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dès lors que les nuisances ne pouvaient être circonscrites, la destruction des microcentrales était souhaitable.

A l’époque, les seuls centres d'intérêts repérés sont ceux qui perdurent à ce jour, les microcentrales ont une valeurs patrimoniale et éducative.

C'est pourquoi nous vous invitons à aller apprécier les travaux de mise en valeur de...

...la microcentrale de Tessy-sur-Vire

Complétant heureusement les initiatives de la commune de Tessy-sur-Vire (voir projets inclus au contrat de pôle intercommunal), avec l'appui des Affaires Culturelles et d'EDF, les Etablissements Guerin de Tessy ont réussi le programme de réhabilitation de la microcentrale, telle que prévue par la charte co-signée avec les Associations d'initiation à l'environnement et au patrimoine, l'Office de Tourisme du Pays de Saint-Lô et l'Administration (architecte des bâtiments de France- ABF).

On visite deux batiments :

bâtiment de la première microcentrale

Circuit de visite, initiation à l'évolution des techniques. Remarquez la qualité architecturale, et l'harmonie avec l'ancien moulin voisin. La laide construction des ateliers voisins a disparu.

bâtiment de la microcentrale actuelle

Exemple d'intégration au site éclusier, et de technique récente.

 

2.6 Sites naturels et légendaires d’exception

Cet ensemble est le poumon, l'âme de notre deuxième voyage de 36 kilomètres de vallée.

2.6.1 Un site naturel sauvage : les Roches du Ham

Site classé depuis 1914, il est depuis ce temps urgent de lui conserver son caractère grandiose au profit des générations d'aujourd'hui et de demain.

Le développement récent du parapente (attention décollages techniques!) respecte heureusement le site, à l'exemple des aménagements d'escalade qui ont bénéficié d'aides pour terminer les équipements des voies.

Conformément à un constat de l'époque fait par la DIREN (Direction Régionale de l’Environnement) à propos de l'impact visuel de la route neuve sur le territoire de Troisgots, la protection paysagère attendue redonne au paysage son caractère bocager.

 

2.6.2 L'espace entre La Chapelle et les Roches du Ham

Paradoxalement la beauté de ce vallon étroit a attiré une exploitation de carrière dont la volonté d'expansion n'a pas été sans conséquences sur l'environnement.

Beaucoup se sont interrogés sur son devenir, notamment en février 1997 lorsque la carrière de Tessy-sur-Vire, d'accès plus facile et mieux située par rapport au projet de l'A84, a sollicité une extension équivalente.

Des réaménagements importants ont été nécessaires pour :

- rétablir le halage au droit de la carrière dans son état initial

- restaurer le GR 221

- "encouronner " de verdure les kilomètres de route neuve dont le large ruban bitumé - au lieu et place du GR221 en bord de Vire - ne s'intégrait pas à la "trame" de la vallée.

- restaurer les deux hectares de zone inondable utiles au lit de la rivière, conformément à la situation antérieure à 1992 avant le déversement de mètres cubes de matériaux inertes.

 

2.6.3 Un site légendaire : la Chapelle Sur Vire

Après l'initiative heureuse de l'installation du parking sur le terrain de l'ancienne gare (voir ci-dessus), les investissements intercommunaux ont facilité un aménagement d'ensemble réussi.

L'Office de Tourisme du Pays de Saint-Lô s'est réjoui du travail commun qui a par ailleurs réuni les deux rives (deux communes) du bourg, assurant la cohérence de l'aménagement avec le chemin de Croix (36 "stations" situées en face de la Chapelle sur l'autre rive, de bas en haut du coteau).

Grâce à l'accord des soeurs, en concertation avec l'ABF, le projet de mise en valeur par l'éclairage du bâtiment de La Chapelle, établi à la demande de l'Association locale, a bien été intégré au projet global.

Comme suite aux demandes initiées par la commune de Domjean, l'Association locale et les soeurs de La Chapelle, le chemin de Croix et la Chapelle elle-même bénéficient de la protection des Monuments Historiques depuis plusieurs années.

 

2.7 L'Hébergement d'accueil

 

- L'équipement hôtelier de la ville préfecture (eh oui, toujours en l'an 2010..), largement surcapacitaire en 1997, bénéficie d'un taux d'occupation un peu meilleur. Surtout pour le creux traditionnel de l'été qui est gommé.

Les hôteliers profitent de la communication "professionnelle" consécutive à l'embauche du (des) permanent(s) de l'Office de Tourisme du Pays de Saint-Lô.

- L'équipement en chambres d'hôtes, gîtes ruraux,... a progressé, l'initiative privée a accompagné "naturellement" les efforts de mise en valeur de la vallée de la Vire, et plus généralement du Pays de Saint-Lô (Cheval,...)

- Des gîtes de pêche se sont développés et " tournent ".

- Un complexe d'accueil (privé? public?) supplémentaire a vu le jour à la demande de groupes de plus en plus nombreux.

La multiactivité dans un cadre préservé, plus le réservoir inépuisable de la région parisienne (transports à peu de frais) expliquent le développement de ce type d'accueil apprécié par les salariés (locaux) qui y travaillent (durablement).

 

2.8 Le 1%

 

Au premier semestre 1997, Monsieur 1% (A84) de la DDE de la Manche fut sensibilisé :

- à la question de la route neuve de Troisgots, qui bénéficia d'une aide pour la restauration du visuel du site classé des Roches du Ham,

- au même titre que furent "soignées" le traitement paysager des deux voies autoroutières "zébrant" la vallée, l'A84 à Pont-Farcy et la rocade de contournement à Saint-Lô.

 

Votre deuxième voyage en l’an 2010 touche à sa fin, vous avez pu apprécier l'importance des aménagements réalisés pour réussir l'Animation de cette partie du Pays de Saint-Lô,

Revenez maintenant en 1997, après avoir emprunté la rocade de contournement de Saint-Lô, rejoignez Pont-Hébert/La Meauffe, vous commencez votre troisième voyage à la découverte d'un Patrimoine Industriel unique regroupé dans les environs des Claies de Vire.

 

Favoriser l’agrément et renforcer la sécurité pour la pratique de cette activité sur l’ensemble du parcours.

- 7 passes à Canoë 700 000

Tessy-sur-Vire, Fervaches, La Chapelle-sur-Vire, Troisgots/Hébert,

Condé-sur-Vire, Aubigny, La Mancellière.

- 2 glissières à Canoë 200 000

Fourneaux, Candol

- Reconstitution du vanage à Hébert 300 000

- Quelques aménagements à La Roque (réhaussement)

et Enrochements légers dans les biefs d’Aubigny et d’Hébert 30 000

(pour la navigation en période d’étiage)

- Aménagement de 7 pontons d’accostage 35 000 (Source : CDT)

Pont-Farcy, Fourneaux, Fervaches / Domjean, Condé-sur-Vire, Aubigny.

(Pour mémoire : le Contrat de pôle de Tessy intègre le financement des pontons de Tessy-sur-Vire, La Chapelle-sur-Vire, Ecluse Hébert, La Roque, et ont déjà été chiffrés en première partie les pontons nécessaires pour la navigation entre St-Lô et les Claies de Vire)

- Panneaux de sécurité à l’attention des canoë 20 000

TOTAL : 1 285 000 Francs

 

 

Permettre au randonneurs davantage de changements de rives et faciliter l’accès à la Vire aux automobilistes.

Aménagements de passerelles

- Pont-Farcy 800 000

- Aubigny 600 000

- Maison éclusière de Domjean 600 000

- Condé-sur-Vire p.m aménagement programmé à ce jour

Aménagements de stationnements

- Sainte-Suzanne-sur-Vire 60 000 (Source CDT)

- Pont de Gourfaleur coût faible

- Candol coût faible

TOTAL : 2 060 000 Francs

 

 

 

Rendre les bords de Vire plus agréables aux promeneurs par l’intégration dans le paysage des ouvrages liés aux barrages, la reconstitution de l’écluse d’Aubigny et les aménagements du halage.

 

Embellissement des abords de barrages et maisons éclusières Financements spécifiques

- 5 Barrages

Pont-Farcy, Tessy-sur-Vire, Bouttemont, Fervaches, La Roque.

- 5 Maisons éclusières

Fourneaux, La Roque, Bouttemont, La Mancellière-sur-Vire, Gourfaleur.

Microcentrales Financements spécifiques

- Destruction de microcentrales

- Réhabilitation de la microcentrale de Tessy-sur-Vire. Lieu " éducatif "

Reconstitution de l’écluse d’Aubigny 500 000

Aménagements du Halage 250 000

Complexes tables / bancs / poubelle et traitement du sol

(Hors Contrat de pôle de Tessy)

Réaménagement de la carrière de La Chapelle Financements spécifiques

Mise en valeur de la Chapelle par l'éclairage 350 000

TOTAL : 1 100 000 Francs

Financements spécifiques : exploitants, propriétaires, budgets Etat/Europe/Région.

 

 

Créer des hébergements en bordure de Vire à partir de bâtiments existants.

Mieux informer et accueillir les touristes.

Aménagement de la maison éclusière de Domjean en gîte de pêche 500 000

Et aussi (financements spécifiques) :

- Equipement accueil de groupe

- Aménagement d’un Point I à la sortie de l’A84.

- Aménagement d’un Point I et d’un espace d’exposition à La Chapelle-sur-Vire

- Panneaux routiers et autoroutiers signalant la Vallée de la Vire, les principaux accès à la rivière et les principaux sites.

- Panneaux d’information touristique sur les différents sites.

TOTAL : 500 000 Francs

 

TROISIEME VOYAGE

LE PATRIMONE INDUSTRIEL AUTOUR DES CLAIES DE VIRE

 

 

 

Les communes de Pont-Hébert et de La Meauffe se caractérisent par un environnement assez exceptionnel :

- un site historique de grande importance dans l’histoire de la navigation sur la Vire :

Les Claies de Vire

- un patrimoine industriel très diversifié : la laiterie Claudel, les fours à chaux (Bahais, Hamel Bazire et la Roque-Genest), une cidrerie, des briqueteries, des tuileries, une centrale de production électrique.

 

Le tout est réparti sur un territoire proche des Claies de Vire que la réouverture du chemin de halage et la N174 rendent aisément accessibles à un tourisme de randonnée et de découverte.

 

La concentration d’industries sur un aussi petit territoire le long de la Vire est une chose singulière dans notre région. Le fait que l’activité ait partout disparu, justifie la nécessité de mettre en valeur ce patrimoine dans une perspective de tourisme industriel tel qu’il a tendance à se développer actuellement.

 

Þ L’idée serait de faire des Claies de Vire une " plaque tournante " donnant accès à ces sites industriels et dans le même temps offrant un espace d’interprétation pour chacun de ces sites.

Avant d'aborder l'inventaire des équipements existants et des aménagements nécessaires, il est utile de faire une rapide présentation de ces sites historiques.

D’amont en aval, on rencontre les sites suivants :

- La laiterie Claudel

- La centrale hydraulique des Claies de Vire

- Les distilleries

- Les fours à chaux de La Meauffe et Cavigny

- Les tuileries briqueteries d’Airel et de Saint-Fromond

 

 

 

 

3.1. Historique des sites industriels

 

3.1.1 L’Usine Claudel

Située sur la commune de La Meauffe, on a coutume de la considérer comme pontoise.

Ce centre de production de produits laitiers a une histoire associée à un homme, Henri Claudel. Son développement et son extinction sont très étroitement liés à l’histoire agricole du bocage que traverse la Vire. Cette histoire mérite d’être racontée et expliquée aux futurs touristes de la région.

L’implantation de l’usine Claudel en 1912 est significative de l’essor qu’a connu l’industrie laitière dans notre région entre 1850 et 1920. C’est aussi pour cette partie du bocage bas-normand l’histoire d’un développement industriel étonnant qui s’étalera sur près de 70 ans et mettra " Claudel " en position dominante dans l’économie laitière du département (avec la coopérative Elle et Vire).

Henri Claudel ne va pas cesser d’étendre son entreprise en créant ici et là des unités de production qui vont permettre la diversification et la spécialisation. Claudel réalisera le passage de la production artisanale à une production industrielle très performante.

Dans les années 60, la configuration industrielle de Claudel est la suivante :

- Pont-Hébert (en fait La Meauffe/Rampan) 1912

- Remilly-sur-Lozon 1919 : fromagerie

- Caumont l’Eventé 1923 : fromagerie

- Saint-Fromond 1923 : fabrication de boîtes à fromage

- Pont-Tardif (Periers) 1924 : fromagerie (Saint-Paulin)

- La Meauffe 1924 : beurrerie (20 tonnes/jour)

- Saint-Germain d’Elle 1929 : fromagerie

- Carantilly 1932 : fromagerie

- La Meauffe 1937 : fromagerie

- Villedieu 1947 : fromagerie

Puis :

- Chef du Pont

- Fougerolles du Plesis

- La Chapelle d’Andaine

- Coutances

Dans une région faiblement industrialisée, l’usine Claudel joue un rôle moteur pour l’économie bas-normande.

En 1939, l’usine traitait 60 000 litres par jour. Elle brûlera en juillet 1944. Reconstruite en usine ultramoderne, elle aura un potentiel de production de plus de 500 000 litres de lait par jour dans les années 1970-80. La main d’oeuvre passera de 200 employés en 1926 à 880 dans les années 1970.

Henri Claudel, fondateur de cet empire incarne le patron d’industrie qui - à l’image d’Alfred Mosselman pour les engrais, la chaux, la brique et les transports - imprime à la région un dynamisme incontestable, une image forte qui perdure.

Fin 1984, la Société Claudel-Nestlé disparaît définitivement pour se fondre dans le groupe Besnier. La fermeture de l’usine de Pont-Hébert sera vécue par le monde du travail comme un véritable traumatisme.

Actuellement, les bâtiments attendent une reprise, et de ce fait ne pourraient être utilisés à des fins touristiques. La valorisation de l’histoire de cette implantation serait à faire sur un autre lieu.

 

3.1.2 La centrale hydraulique des Claies de Vire

Tout près du barrage des Claies de Vire, des murs de pierres maçonnées avec ouvertures en briques, et quelques structures intérieures encore en place, révèlent l’existence d’une centrale électrique.

Il existait un moulin à cet emplacement à la fin du XVIIIème siècle. Les installations hydrauliques furent transformés par la suite, avec l’installation de deux turbines. L’usine fut réglementée par décret en 1911. En 1946, l’usine devint propriété d’E.D.F.

Aujourd’hui, le toit du bâtiment a disparu, mais les murs restent en état et présentent une architecture remarquable qu’il serait souhaitable de sauvegarder.

 

3.1.3 Les distilleries

Deux distilleries ont été implantées sur la commune de la Meauffe après 1918, l’une vers le quartier du Pont, l’autre le long de la route La Meauffe-Airel.

La seconde, la plus importante, construite vers 1929 pouvait traiter 400 tonnes de pommes. Cet alcool fabriqué de manière industrielle a servi en gros à la reconstitution des foudres de guerre.

L’usine arrêta sa fabrication en 1953. Sa haute cheminée en brique, visible de loin, témoigne de l’importance de l'activité.

 

3.1.4 Les fours à chaux

On doit à Alfred Mosselman l’implantation d’un important complexe chaufournier sur trois lieux très proches les uns des autres, de part et d’autre de la Vire, à Bahais, au Hamel Bazire (commune de Cavigny) et à La Roque-Genest (commune de la Meauffe).

 

En 1860, Mosselman crée la Compagnie chaufournière de l’Ouest qui va optimiser la production de la chaux dont la région a besoin. Sur ces sites, entre 1841 et 1849, la production passe de 1200 tonnes à 12 000 tonnes. En 1860 elle atteindra 30 000 tonnes (1/3 des besoins du département) et ne cessera de croître dans les années à venir. Cette année là, la Compagnie emploie 175 personnes.

La Meauffe a la chance de posséder un gisement de pierre à chaux d’une qualité unique en France et d’être situé tout près de la Vire et de la voie ferrée, ce qui permet un écoulement aisé de la production de chaux. Le traitement de la pierre se fait sur place et les mouvements de matériaux et de transports donnent lieu à la création de dispositifs mécaniques ingénieux et rationnels que l’on peut encore admirer aujourd’hui.

On confie à Eiffel le soin de réaliser un pont qui, enjambant la Vire , permet de lier l’activité des Fours du Hamel Bazire à ceux de La Roque-Genest.

L’essor des engrais chimiques annonce la fin de cette activité florissante qui aura joué un rôle important dans le développement agricole et industriel de la région.

Les restes de ces implantations industrielles, à La Meauffe surtout, offrent encore un spectacle impressionnant et constituent un patrimoine industriel de qualité à sauvegarder et à valoriser. Depuis 1992, ils sont inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques.

 

3.1.5 Les tuileries-briqueteries d’Airel et de Saint-Fromond

C’est dans le dernier quart du XIX ème siècle que les marnes rouges de la Basse-Vire vont permettre à des briqueteries et des tuileries de s’implanter.

Vers 1854, Alfred Mosselman, pour faciliter la mise en valeur des terres humides, crée au Porribet une usine de tuyaux de drainage.

35 ans plus tard, la grande tuilerie-briqueterie d’Airel et Moon est créée.

A la même époque, des usines identiques voient le jour à Carentan et Saint-Fromond. Cette production, en pleine expansion était liée au remplacement des couvertures en chaumes, nombreuses dans la région, remplacement rendu difficile compte-tenu de l’évolution de l’agriculture. En effet le développement des pâturages se faisait au détriment des cultures céréalières pourvoyeuses de chaume. Par ailleurs on peut penser que cette extension de pâturages dans les marais a abouti à la diminution des roselières.

La tuile représentait également un matériau infiniment plus fiable eu égard aux risques d’incendie que les compagnies d’assurances se refusaient à couvrir. Et l’utilisation de la tuile pour les couvertures était à l’époque considéré comme une marque de prospérité.

L’usine d’Airel a longtemps produit des tuiles et des briques de qualité. Sa fermeture en 1980 a suscité des mouvements sociaux importants.

 

3.2 Projets d’Aménagements

 

3.2.1 Les Claies de Vire : une plaque tournante

- Accès aux Claies de Vire

on peut y venir :

* par la route

* par la voie ferrée (voir par ailleurs la parti que l’on peut tirer du passage de la ligne Caen-Rennes)

* par la voie d’eau (cf. Parcours de navigation)

* par le halage

-Accès aux sites

on peut y aller :

- par la voie d’eau

- par les routes

- par les sentiers de randonnée

- par le chemin de halage

De sorte que tous les domaines de la randonnée de loisir se trouvent concernés : le canoë-kayak, les barques, le bateau " collectif ", la voiture, le V.T.T, le cheval, la randonnée pédestre.

Précision importante : les Claies de Vire disposent d’une passerelle permettant de relier les deux rives.

 

3.2.2 L’espace d’interprétation des Claies de Vire

Il ne serait pas raisonnable de transformer en musée chacun des sites décrits précédemment; l’usine Claudel conserve des bâtiments de qualité dont il faut souhaiter qu’ils soient investis par une autre activité, les fours à chaux ont leur musée à Regnéville-sur-Mer, la tuilerie d’Airel est occupée par une autre activité.

Ce qui nous semble plus pertinent serait de concentrer sur le territoire même des Claies de Vire l’ensemble des données qui permettrait " d’en savoir plus " pour chacun des sites.

Ces données (iconographiques, textuelles) pourraient être regroupées dans les bâtiments de l’ancienne usine électrique restaurée.

Cet espace d’interprétation, où serait également retracée l’histoire des Claies de Vire, pourrait être complété par un point d’accueil pour le public.

On imagine très bien également sur le site des Claies de Vire une base nautique où l’on pourrait louer des barques pour aller en amont (usine Claudel) ou en aval (fours à chaux, distillerie, etc.)

Les Claies de Vire feront également l’objet d’une valorisation de la pêche. Un animateur de rivière, embauché fin 1996 par la Fédération Régionale de pêche, se penche dès à présent sur la question de la passe à poissons et de la salle de visualisation. Une étude est en cours pour prendre en compte l’aménagement global du site.

Þ Le troisième pôle de développement touristique de la Vallée de la Vire apparaît donc comme un point fort de visites de sites industriels, irrigués par un ensemble d’itinéraires balisés partant des Claies de Vire et y revenant, ouverts aux cavaliers, aux randonneurs pédestres, aux usagers de la rivière, aux vélos.

Remarquons l’intérêt que représente l’association de plusieurs modes de déplacement pour les visiteurs : bateau puis cheval ou V.T.T pour aller aux fours à chaux par exemple.

 

3.2.3 Sentier de découverte des fours à chaux

L’espace d’interprétation décrit précédemment peut être complété par un sentier de découverte des fours à chaux. Ce circuit de 5 kilomètres permettrait de découvrir chacun des trois sites à pied en 1 h30, ou 2 heures dans le cas de visites guidées.

Des panneaux explicatifs illustrés pourraient jalonner la découverte en 6 points :

- Au départ des claies de Vire : explications sur l’ensemble du patrimoine industriel de la région et sur la navigation aux Claies de Vire. (panneau extérieur résumant le contenu de l’espace d’interprétation).

- Au passage, le long du chemin de halage: panneau explicatif sur l’ancienne distillerie (vue sur le bâtiment).

- Au fours à chaux de la Roque-Genest : rappel des autres fours à chaux de la Manche (une Route de la chaux pourrait être intéressante au niveau du département, à l’image de la Route du Fer en Haute-Marne), descriptif.

- Près d’une nouvelle passerelle à créer au dessus de la Vire : panneau sur le Pont Eiffel et sur les relations entre les différents sites chaufourniers.

- Aux fours à chaux du Hamel Bazire : descriptif.

- Aux fours à chaux de Bahais : descriptif, et présentation du site remarquable (Clocher dominant la Vire, hameau au dessus de la falaise).

Le parcours pourrait se faire dans les deux sens, avec plusieurs possibilités de point de départ ; les Claies de Vire, fours à chaux de La Roque-Genest, fours de Bahais.

 

3.2.4 Aménagements à réaliser.

- Restauration de l’ancienne usine électrique pour l’aménager en espace d’interprétation (équipement muséographique léger).

- Aménagement d’un espace convivial d’accueil, avec buvette, restauration légère, vente de produits locaux, information touristique, sanitaires. Cet espace pourrait soit être situé également dans l’ancienne usine électrique, soit aménagé sur l’autre rive.

- Mise en place d’un embarcadère pour les bateaux collectifs.

- Mise en place de deux pontons d’embarquements pour des canoës et des barques de part et d’autre du barrage.

- Aménagement de 4 parkings : 2 aux Claies de Vire (sur chaque rive), un aux fours de La Roque-Genest, et un aux fours de Bahais.

- Réhabilitation du chemin de halage. Quelques bancs en bois seraient souhaitables le long du parcours, comme entre Pont-Hébert et les Claies de Vire.

- Remise en état des fours à chaux, de façon à garantir la sécurité et rétablir leur esthétique. Cela pourrait se faire après rachat des sites par les collectivités ou par conventions avec les propriétaires. Des aides devraient être débloquées dans le cadre des Monuments Historiques.

- Reconstitution d’une passerelle au dessus de la Vire à proximité de l’ancien Pont Eiffel.

- Un passage au dessus de la voie ferrée pourrait être envisagé, permettant de passer du chemin de halage aux fours de la Roque-Genest en toute sécurité.

- Nettoyage du chemin entre les deux groupes de fours à chaux de Cavigny.

- Eventuellement, pour garantir davantage de sécurité, surtout en cas de surfréquentation, traçage d’un chemin en bordure de Vire parallèle à la D446 sur la rive gauche, permettant de revenir vers les Claies de Vire à partir des fours de Bahais.

- Conception, réalisation et pose de panneaux pour le sentier de découverte ( voir avec le Parc des Marais ).

- Pose d’un panneau général d’orientation aux Claies de Vire.

- Pose de panneaux routiers signalant les 4 points de départ du sentier de découverte.

Le site pourrait être signalé depuis la N 13 et la N 174.

 

3.2.5 Retombées économiques

Comme pour les autres sites, l’aménagement des Claies de Vire et de ses environs permettrait des activités touristiques génératrices d’emploi.

- Emploi de personnel pour l’Accueil, la restauration, la location au niveau des Claies de Vire.

- Vente possible de produits locaux, d’ouvrages sur le patrimoine régional.

- Emploi de guides pour les groupes

- Activité de navigation collective ou individuelle.

- Hébergements et restauration.

 

 

 

Faire des Claies de Vire un pôle d’attraction touristique, notamment par la découverte du patrimoine industriel du secteur

 

Aménagement des Claies de Vire

- Aménagement de l’Ancienne usine électrique en espace d’interprétation du patrimoine industriel et fluvial

* Réhabilitation du bâti en conservant son caractère 250 000

* Aménagements muséographiques légers 50 000

- Aménagement d’un " espace convivial " (buvette...) 200 000

- Aménagement de 2 parkings (un sur chaque rive). 200 000

- Ponton embarquement p.m. projet navigation

- Passe à poissons et salle de visualisation financements spécifiques

TOTAL : 700 000 Francs

 

Aménagement des fours à chaux financements spécifiques

 

L’achat par les collectivités, ou le passage de conventions avec les propriétaires est la condition préalable pour la réalisation de ces aménagements.

Réalisation avec le Concours des Monuments Historiques, du Département et de la Région.

- Remise en état des sites de fours à chaux.

- Réalisation d’une passerelle vers l’Ancien Pont Eiffel

permettant de réaliser une boucle de visite des fours à chaux

- Aménagement du sentier de découverte ; pose de panneaux.

- Aménagement de 2 parkings permettant un accès direct aux fours de La Meauffe et de Bahais.

- Projet d' "Animation" départemental : vers une route de la Chaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Animation est le moyen de dynamiser le tourisme, de créer une ambiance qui facilite et rend agréable le séjour du touriste. Ce dernier n'est pas seulement un consommateur d'animations, il est aussi acteur et donc producteur de sa propre animation.

Au regard des différentes formes d'attractivités qu'elle dégage,

il est possible d'affirmer que l'Animation

se détermine auprès du touriste avec l'imaginaire de ses vacances.

Elle est un véritable mode d'accueil,

essentiel

au bien être du touriste.

Elle s'impose comme une mise en scène pour recréer

un univers de socialisation et de convivialité.

Voir en Annexe "La valeur ajoutée de l'Animation", extraits de l'étude sur le Tourisme en Aveyron.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1. LE CODE D’USAGE

 

Le " code d’usage " est un code de bonne conduite à l’attention des différents usagers de la Vire et des sentiers environnants, afin de faciliter la coexistence des différentes activités et assurer la préservation et la qualité du milieu.

Le code d’usage est indispensable pour une bonne appropriation du projet par les usagers.

Outre un rappel de la philosophie de base (protection des milieux, qualitatif et non quantitatif, harmonie entre les usages,...), voici ce que pourrait être ce code d’usage :

 

 

 

1.1 Usage du cours d'eau

- La navigation des canoë-kayaks et des embarcations légères non motorisées est autorisée. Les aires d’embarquement et de débarquement prévues doivent être utilisées à cet effet.

- Toute autre navigation est soumise à autorisation.

- Les personnes en embarcations sont tenues d’éviter les pêcheurs en passant le long de la rive opposée et en évitant de s’arrêter dans les 50 m environnants.

- Il est strictement interdit de jeter tout déchet dans la Vire et les parents doivent veiller à ce que leurs enfants ne jettent pas de projectiles dans l’eau.

 

1.2 Usage du chemin de halage

- Veiller à ne pas troubler la tranquilité des lieux.

Les randonneurs respectent le silence à l’approche des maisons éclusières habitées.

- Tous les véhicules à moteurs sont interdits, sauf sur les quelques portions reconnues chemins d’exploitation.

- Le piéton s’écarte naturellement et respecte la tranquillité des pêcheurs, notamment au moment des concours. Il a la priorité par rapport aux autres randonneurs.

- Les chiens sont admis. Les propriétaires maitrisent leurs comportements et veillent à leur propreté.

- Les personnes en bicyclettes sont priées de ralentir au moment de croiser des piétons, d’autres cyclistes ou des cavaliers.

- Les cavaliers sont tenus de croiser les autres usagers au pas.

- Les pêcheurs ne gênent pas le passage des promeneurs.

- Interdiction de bivouaquer et de faire du feu, excepté sur les lieux d’étape prévus à cet effet.

- Il est strictement interdit de jeter tout déchet hors des poubelles prévues à cet effet.

 

1.3 Usage des sentiers en boucle de la vallée

- Interdiction aux véhicules à moteurs (sauf ayant-droit) sur certains chemins, à l’initiative des communes (arrêté municipal). Des panneaux indiquent si tel est le cas.

- Les promeneurs suivent les circuits balisés et surtout évitent de pénétrer sur des propriétés privées sans autorisation préalable.

Afin de communiquer le code d'usage aux usagers,:

- quelques panneaux mentionnent ce code d’usage aux principaux accès du chemin de halage et aux points d’embarquement des embarcations.

- rappel du code d’usage dans les topoguides (randonnée, pêche, canoë) et les dépliants promotionnels sur la vallée.

- Brigades Vertes (gardes à chevaux). Ces gardes seraient présents plus pour sensibiliser les usagers que pour les sanctionner. Ce type d’emploi vert existe notamment dans certains Parcs Nationaux et Régionaux.

 

2. LA RANDONNEE

Les réseaux de circuits de randonnée sont souvent à l’échelle des cantons. Il convient donc de raisonner sur l’ensemble du Pays.

 

2.1. Etat des lieux

 

2.1.1 Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée

Les communes peuvent inscrire leurs chemins de randonnée au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (P.D.I.P.R). Les chemins inscrits sont répertoriés et cartographiés à l’échelle du canton.

L’inscription au P.D.I.P.R garantit la pérennité des circuits de randonnée ; un chemin inscrit ne peut être vendu qu’à la condition de proposer un itinéraire de substitution et après accord du Conseil Général.

 

2.1.2 Les topoguides en cours

- Topoguide de CODERANDO

Le Comité Départemental de la Randonnée réactualise le G.R 221. Le nouveau tracé quitte la Vallée de la Vire à la hauteur de Brectouville pour rejoindre Torigni-sur-Vire, Saint-Jean-des-Baisants et Saint-Pierre-de-Semilly. Il ne revient en bord de Vire, sur le chemin de halage, qu’à la hauteur de Gourfaleur, puis il contourne Saint-Lô.

En 1997, la publication du topoguide Centre-Manche regroupe 4 boucles de G.R de Pays (boucles au départ de Hambye joignant Saint-Lô, Coutances, Villedieu, Granville). Une sélection de P.R (Chemins de Petite Randonnée) s’ajoute à ces boucles et complète ce topoguide. Une des quatre boucles parcourt le Pays Saint-Lois et emprunte le G.R 221.

- Topoguides à l’échelle des cantons

* Communauté de communes du Canton de Tessy-sur-Vire

Promenades entre la Vallée de la Vire, les Roches du Ham et les Gorges de la Vire.

* Canton de Marigny

Un topoguide a été élaboré en 1996 par les associations Marigny, je t’aime et l’entente sportive d’Hébécrevon.

* District de Saint-Lô

Topoguide en préparation. Sept boucles seraient créées par le District et le Service des sports de la Ville de Saint-Lô.

* Communauté de communes du Canton de Canisy

Un topoguide est en préparation, avec de nouveaux circuits.

* Canton de Saint-Clair-sur-l’Elle

Une plaquette fait découvrir différents circuits autour de Villers Fossard, de la forêt de Cerisy,...

* Canton de Saint-Jean-de-Daye

Topoguide du chemin des gabares, dans la gamme des guides de randonnée " Le Busard " édités par le Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Un dépliant touristique sous forme de plan, édité conjointement par les Communautés de communes de La Meauffe/Pont-Hébert/Rampan et de la Région de Daye, présente les différents circuits du secteur.

Concernant la randonnée équestre, un topoguide a été réalisé par le Comité Départemental du Tourisme équestre : " La Manche à cheval, du Val de Saire au Mont-Saint-Michel ". Le parcours concerne le Pays de Saint-Lô entre Pont-Hébert et Pont-Farcy, avec des passages en bord de Vire.

Un topoguide spécifique au V.T.T va être prochainement édité avec 12 circuits sur tout le département, dont deux en Pays saint-lois.

 

2.1.3. Les futures modifications du réseau

L’impact routier

- La déviation de la RN 174 et la liaison avec l’A84

Le paysage du Nord de Saint-Lô va subir un changement important par la mise en place de la nouvelle déviation. Cela aura un impact possible sur les sentiers de randonnée. Les topoguides des cantons de Saint-Jean-de-Daye, Marigny et Saint-Lô devront prendre en compte cette future modification. Le sud du Pays Saint-Lois sera concerné par la liaison en 2x2 voies qui rejoindra l’A84.

- L’autoroute des Estuaires (A84)

Elle aura un impact sur les chemins au niveau de Pont-Farcy.

L’ouverture du chemin de halage

Il est prévu une réhabilitation du chemin de halage le long de la Vire sur tout son parcours dans le département de la Manche. Cette réalisation passe par l’acquisition des terrains par le Conseil Général. Ce chemin va constituer un axe formidable pour toutes les activités de randonnée. Les circuits de randonnée des communes riveraines de la Vire pourront être modifiés (ou de nouveaux circuits créés) afin d’intégrer le chemin de halage.

Le chemin de halage change plusieurs fois de rive :

Rive droite :

* Sur la commune de Fourneaux

* Au niveau du Pont de la Roque (Condé)

* De Pont-Hébert à La Meauffe et au delà.

Rive gauche sur le reste du parcours.

 

2.1.4. Les utilisateurs des chemins de randonnée

Les associations s’intéressant à la randonnée sont nombreuses, principalement à Saint-Lô.

Les comités des fêtes des différentes communes organisent également des randonnées.

Voir liste non exhaustive en annexe.

 

2.2. Propositions

 

Les chemins de randonnée sont nombreux en Pays Saint-Lois mais se pose le problème de la cohérence entre les différents circuits, le balisage et les topoguides.

* le balisage n’est pas toujours refait régulièrement, d’où un manque de lisibilité.

Il est assez hétérogène et pose le problème de la superposition de différents balisages.

* l’état du chemin n’est parfois pas très bon

* l’accueil est insuffisant pour se renseigner sur les circuits (mairies fermées...)

Il est souhaitable que toute les communes inscrivent leurs principaux sentiers au P.D.I.P.R afin de garantir la sauvegarde de leur patrimoine.

 

2.2.1 Donner une unité aux topoguides

Il est indispensable de définir une charte graphique " Pays de Saint-Lô " qui serait utilisée pour tous les topoguides de petite randonnée à l’échelle des cantons, à l’image de ce qui se fait en Pays de Coutances.

Le système des fiches s’insérant dans une pochette, déjà utilisé, pourrait être généralisé. Ce système de fiches permet aux différentes communes d’insérer une documentation supplémentaire et est particulièrement pratique pour les randonnées en V.T.T (pochette transparente à l’avant des V.T.T).

 

2.2.2 Créer une carte de l’ensemble du Pays Saint-Lois

Actuellement, il est nécessaire d’assembler 6 cartes IGN 1/25 000 pour couvrir tout le territoire du Pays de Saint-Lô.

 

 

 

Sans rentrer dans le détail graphique des descriptifs des topoguides, une carte d’ensemble sommaire au 1/50 000 pourrait être réalisée. De dimension 70 cm x 1 m, elle pourrait servir d’affiche publicitaire aux topoguides en indiquant les principaux circuits de randonnée, les attraits touristiques et les hébergements.

 

2.2.3 Créer un agenda des randonnées en Pays Saint-Lois.

Cet agenda pourrait également prendre en compte d’autres activités, comme la pêche et la navigation. Il indiquerait les différentes randonnées organisées, et ferait mention également des hébergements (gîtes) et des centres d’activités.

Ce type d’agenda existe au niveau du Calvados (Rando 14 : " Promenades et Randonnées ").

 

2.2.4 Renforcer l’accueil, la signalétique et l’animation

La création de points I (qui peuvent être des panneaux) permettrait de favoriser l’information des randonneurs.

Il est nécessaire de réaliser un travail d’uniformisation de la signalétique. La réalisation de panneaux indiquant les directions et les distances serait intéressante.

L’utilisation d’accompagnateurs devrait être encouragée. L’implication de bénévoles dans un premier temps peut permettre de démontrer l’intérêt d’animations autour de la randonnée.

 

2.2.5 Renforcer l’information auprès des élus et des associations

On pourrait imaginer un dossier thématique avec des fiches techniques sur la randonnée

* Aspects juridiques et techniques

* Balisage, signalétique et équipements.(Reprenant la Charte Officielle du balisage).

* Où se renseigner ?, etc.

Il est souhaitable de responsabiliser aussi bien les collectivités que les habitants. Chacun peut contribuer au maintien en l’état ou à l’amélioration de son environnement.

 

 

 

 

 

 

 

3. ESCALADE, DELTAPLANE ET PARAPENTE

 

3.1 Le site de la Falaise à Agneaux

Le Club Alpin Français de Saint-Lô-Agneaux a déposé auprès de la commune d’Agneaux un projet d’Aménagement du site du Bois de la Falaise.

Ce projet prévoit de multiplier par 5 le nombre des voies d’escalade équipées afin d’en faire un site d’initiation accessible et agréable.

 

3.2 Le site des Roches du Ham

Il est souhaitable que le site d’escalade des Roches du Ham s’étende avec l’aménagement d’une nouvelle paroi. Le site est ouvert à tous.

L’escalade peut constituer une activité touristique à part entière sur le site, à condition de respecter les conditions d’encadrement, de plus en plus draconiennes.

Les activités de deltaplane et de parapente sont possibles au niveau des Roches du Ham et peuvent être amenées à se développer. En effet, c’est le seul site praticable en Pays Saint-Lois. Une association permettrait la pratique de cette activité de façon organisée en garantissant la sécurité des pratiquants. Par la suite, on peut imaginer des possibilités de vols accompagnés pour les touristes.

Les Roches du Ham constitueraient, en plus d’un site remarquable de promenade, un espace animé où il serait possible de pratiquer, ou tout simplement regarder, deux activités sportives liées au relief.

 

4.LA PÊCHE

 

4.1 Richesse piscicole

 

La Vire est une rivière classée en 2ème catégorie (poissons blancs et carnassiers dominants) sur tout son parcours dans la Manche.

Elle est classée rivière à poissons migrateurs (truites de mer, saumons, aloses) en aval du pont de la D53 à Condé-sur-Vire.

Considérée comme l’une des cinq meilleures rivières du domaine public français par des spécialistes halieutiques, la Vire est riche de diverses variétés de poissons.

- Poissons migrateurs

La Vire est sans doute l’une des 2 ou 3 meilleures rivières à truites de mer de France avec des années fastes, les années 80. Elles sont en régression depuis quelques années, ce qui a conduit la Société de pêche de Saint-Lô à entreprendre une action de réhabilitation sur 5 ans de ce poisson noble à sa pisciculture de Saint-Ebremond-de-Bonfossé.

Quelques saumons sont signalés chaque année, en particulier la prise de castillons (petits saumons de 6-7 livres). La Vire a été une rivière exceptionnelle à saumons au début du siècle.

Il est possible d’en produire à la pisciculture de la Société de pêche de Saint-Lô.

Des remontées d'aloses sont signalées jusqu’aux Claies de Vire à la Meauffe.

- Poissons carnassiers

La Vire est très riche en brochets pouvant aller jusqu’à 15 kgs. La Société de pêche réempoissonne chaque année par le déversement de brochetons de 7 semaines, produits également à sa pisciculture. Ces quatre dernières années, plus de 25 000 brochetons ont été déversés.

Des Sandres sont présents dans la Vire en assez grand nombre et sont souvent de belle taille.

- Poissons blancs

La Vire est exceptionnellement riche en poissons blancs ; gardons, brèmes, chevaisnes, perches, goujons, ablettes. Des records de France ont été battus à plusieurs reprises lors des championnats de France disputés sur la Vire ces dernières années.

Nous trouvons également de la carpe de grosse taille (10/15 kgs). Le bief de Saint-Lô permet la pêche à la carpe de nuit.

L’anguille, en abondance jusque dans les années 90 a tendance à voir sa population diminuer, comme partout en France du fait de la pêche abusive de la civelle et de maladies spécifiques.

N.B : Une inquiétude se fait sentir pour l’avenir : les cormorans sont de plus en plus nombreux sur la Vire et ont tendance à nidifier. Ces oiseaux, exclusivement piscivores (500 g de poissons par jour), sont protégés par les Directives Européennes. Si rien n’est fait, les dégâts seront considérables.

 

 

 

 

 

4.2. Droits de pêche

Le droit de pêche sur la Vire constitue un cas particulier, qui semble unique en France. En effet, bien que la rivière soit classée dans le domaine public français, le droit de pêche a été maintenu aux propriétaires riverains en amont de Saint-Lô. De Saint-Lô (Pont de la route de Coutances) au pont des Veys (RN 13), le droit de pêche appartient à l’Etat.

Par un bail avec l’Etat, la Société de pêche de Saint-Lô détient le droit de pêche du Pont de Saint-Lô à l’écluse de Porribet (soit 20 km 328). Elle détient également le droit de pêche sur le canal Vire et Taute (11 km 470).

En amont de Saint-Lô, les A.P.P.M.A (Associations de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique) de Saint-Lô, Condé, Torigni et Tessy gèrent une trentaine de kms de parcours de pêche jusqu’à la limite du département, avec quelques baux de pêche établis avec des riverains.

 

4.3. Pour un développement du tourisme halieutique

- Achever les négociations sur les droits de pêche dans la partie de la Vire en amont de Saint-Lô. L’ouverture du chemin de halage devrait permettre d’aboutir et d’obtenir le droit de pêche sur l’ensemble de la rive parcourue par le chemin.

- Production à la pisciculture de Saint-Ebremond de Bonfossé

* de poissons nobles ; saumons et truites de mer, avec leur intérêt touristique incontestable.

* de brochetons : pêche très recherchée par son côté sportif (la pêche du sandre, autre carnassier, l’est également).

* de carpes ; pêche qui s’est très spécialisée par la création en France de clubs de Carpistes, affiliés à la fédération française de pêche au coup. La pêche à la carpe est très pratiquée en Angleterre. Des anglais viennent parfois la rechercher chez nous.

* de poissons blancs ; la pêche au coup est la plus pratiquée en France. Les grandes fédérations départementales sont composées essentiellement de pêcheurs au coup.

- Promotion et animation touristique

La promotion pourra utiliser la presse spécialisée. Nous avons à Saint-Lô deux écrivains-journalistes spécialistes de la pêche de renommée nationale.

La relance des grandes compétitions de pêche au coup permettrait d’assurer une animation attractive. De 1963 aux années 80, le concours international de pêche au coup de Saint-Lô était la plus importante compétition halieutique française.

Il serait souhaitable d’inciter la création d’hébergements spécifiques pêche le long de la Vire et de les promouvoir.

 

 

* Gîtes de pêche

Il s’agit d’une formule de gîte rural, chambre d’hôte ou gîte d’étape agréée " Gîtes de France " spécialement organisée pour recevoir les pêcheurs. Chaque hébergement comprend un local pour entreposer le matériel, un vivier pour la conservation du poisson. Une carte avec les lieux de pêche, une barque en cas de besoin, des livres et des revues spécialisées sont mis à la disposition des pêcheurs. Il est souhaitable que le propriétaire dispose d’une compétence suffisante dans le type de pêche proposé.

* Logis de pêche

Ce sont des hôtels de petite et moyenne capacité situés presque exclusivement en dehors des centres urbains et labellisés " Logis de France ". Ils sont caractérisés par les mêmes équipements que les gîtes de pêche. L’hôtelier accepte de servir le petit déjeuner à l’aube, de préparer des paniers repas, de cuisiner le poisson pêché en valorisant si possible les recettes locales.

* Les hôtels Relais Saint-Pierre

Ces hôteliers se sont regroupés en 1983 pour mieux répondre à la demande des touristes pêcheurs et leur proposer d’autres activités de loisirs en complément (randonnée, tennis, équitation...). Ce type d’établissement existe dans le Calvados.

 

5. LA NAVIGATION

 

5.1 Canoë-kayak

 

5.1.1 La Navigation sportive

Actuellement, elle se pratique uniquement sur le site de Condé-sur-Vire.

- La course en ligne

Il existe un seul parcours sur la Vire. Les kayaks naviguent sur 2 kilomètres entre La Roque et le Barrage du Moulin de Vire près de la Base canoë-kayak. Les entraînements s’y déroulent à longueur d’année. Le niveau du club régional, national, international nécessite une telle fréquentation. 1 ou 2 bateaux à moteurs assurent la sécurité et l’entraînement des athlètes.

 

 

 

 

 

- Le kayak-polo

En quelques années cette discipline a gravi les échelons. Il est vrai qu’elle fait partie de la dynamique de l’Association. L’équipe passe de l’échelon régional (4 ème division) au niveau national (1ère division). 100 mètres près de la Base leur sont dévolus. Les pratiquants souhaiteraient un bassin hors rivière (tous les clubs ont un bassin, voire une piscine). Les condéens ne s’entraînent plus dès que le courant interdit le jeu.

- Le slalom

Bassin de valeur régional long de 150 mètres, le seul de Normandie. Il est fréquenté par les normands et les bretons.

 

5.1.2 Animations de vacance et/ou scolaire

Elle se situe surtout à Condé-sur-Vire, mais aussi sur d’autres points sur la Vire :

au Moulin Hébert (Troisgots), au barrage d’Aubigny (Centre Mersier) et depuis peu à Saint-Fromond (Communauté de communes de Saint-Jean-de-Daye). Il existe aussi quelques animations diverses.

 

5.1.3 La navigation touristique

Sur d’autres rivières, l’Orne et la Risle par exemple, l’importance touristique de la navigation en canoë-kayak a été bien comprise. Très souvent ce sont des clubs de canoë-kayak qui se sont lancés dans cette activité touristique. Sur la Vire, actuellement, ce produit va surtout de Tessy-sur-Vire à Condé-sur-Vire. Cependant il se développe en direction de Saint-Lô. Mais de nombreux problèmes restent à résoudre.

 

5.1.4 Les besoins

A part les sportifs qui pratiquent en toute sécurité et en toute saison, le touriste doit trouver une rivière praticable pendant 6 mois de l’année, d’avril à septembre.

Deux problèmes se posent sur la rivière :

- les barrages, qu’ils aient un but électrique ou non.

- les passages à très faible niveau d’eau, qui se compliquent à l’étiage ou pire encore lors des vidanges des biefs.

- Les Barrages

Comme sur les rivières mentionnées précédemment, les barrages doivent être équipés,

* en amont: signalisation annonçant le barrage, point de débarquement

* au barrage: passe à canoë, passage à terre

* en aval: point d’embarquement

- Le barrage du moulin Hébert

Il doit être conservé et amélioré :

* il fait partie du patrimoine de la rivière

* barrer la passe rive gauche permettrait de remonter le niveau de l’eau, très bas en amont entre La Chapelle et ce barrage.

* Utiliser la veine crée par la dégradation pour en faire une passe mixte poisson/canoë.

- Les niveaux bas

Les niveaux bas, en dehors des vidanges des biefs, doivent être remontés à l’aide de petits barrages réalisés avec des blocs de pierre, avec une petite passe déterminée selon le cours de l’eau.

 

5.1.5 Vidanges des biefs

Les locations de canoës, les animations réalisées, sont le gagne-pain des salariés permanents de la Base. La vidange des biefs leur a apporté des désagréments :

- des remarques désobligeantes sur l’aspect anti-touristique

- des annulations de réservations

- des pertes financières dont le renouvellement poserait des problèmes d’emploi

- au début de la vidange, lorsque les vannes sont légèrement remontées, il y a un risque pour tout pratiquant

 

5.1.6 L’avenir

L’ouverture d’une Classe Rivière permet d’élargir l’éventail des possibilités liées à l’eau de la Base canoë-kayak.

 

5.2 Location de barques

La première animation qui pourrait voir le jour rapidement est la location de barques. En effet, les biefs de la Vire sont présents dans les principales agglomérations du Centre Manche.

Leurs longueurs, toutes supérieures à 1 kilomètre, sont idéales pour la pratique de cette activité de loisirs.

La création d’une première petite base de location devrait se faire sur le bief de Saint-Lô, le site de l’île du déversoir se prête à son implantation.

Dans le cadre de l’aménagement de la déviation de la RN 174 en 2x2 voies, une base de départ pourrait voir le jour au niveau du pont de la Rocade.

 

 

 

Descriptif du parcours :

Les îles de Saint-Lô, les remparts, le site de la Falaise, le château de la Vaucelle, le château du Bôdel et la qualité naturelle de la vallée.

Clientèle visée :

le potentiel local est de 40 000 habitants.

Le Centre Manche et la région sont également concernés.

Bateaux électriques

En complément d’autres types d’embarcations (pédalos, barques, canoë), le choix de bateaux électriques pourrait être fait dans un souci de respect du silence, et des autres usagers de la rivière (pêcheurs). Cela permet de proposer un produit de qualité pour les publics de tous âges.

Le recours à des concessionnaires permettrait d’organiser ce service dont le volume devra être limité (harmonie avec les autres usages).

Dates d’ouvertures :

Week-end et vacances scolaires, d’Avril à Octobre.

Aménagements à réaliser :

- Ponton d’embarquement

- Arrivée électrique (recharges des batteries)

- Signalétique.

 

5.3 La navigation " collective "

Sur les 14 kilomètres entre le Rocreuil et les Claies de Vire, on peut imaginer la navigation de " barges " du même type que celles qui circulent d’ores et déjà dans les Marais du Cotentin, sur la Douve et sur la Taute.

Rappelons que cela ne pourra se faire qu’à la condition de réaliser les aménagements en conséquence, notamment la réhabilitation de deux écluses (Saint-Lô et le Maupas).

Il s’agit de bateaux d’une capacité de 50 à 70 passagers, assez silencieux et naviguant à une vitesse de 6-7 km/h. Un guide-conférencier commente l’environnement traversé à l’aide d’un micro.

La concurrence avec " le Barbey d’Aurevilly II " et " La Rosée du Soleil " (les deux bateaux des Marais) serait limitée par le fait que le paysage traversé sera différent et la thématique également différente.

Plutôt que de mettre en avant le patrimoine naturel, le patrimoine bâti serait privilégié : Ville de Saint-Lô, Château de la Vaucelle, Château de Sainte-Marie, Eglise de Rampan. Après la traversée d’un très beau secteur bocager, le patrimoine industriel de Pont-Hébert/La Meauffe serait abordé. La richesse du secteur traversé permet de varier les thèmes.

Un parcours de 14 kilomètres étant assez long (2 heures aller), on pourrait imaginer plusieurs possibilités de parcours :

- un voyage plus court

- un voyage à la journée, avec restauration à Pont-Hébert ou La Meauffe, et la possibilité de découverte des fours à chaux.

- un retour effectué avec un moyen de transport plus rapide. Le train serait un bon moyen, permettant ainsi d’avoir un autre point de vue sur la Vire, depuis les berges. Pour les groupes plus sportifs, on pourrait imaginer le transport de V.T.T, avec retour par le chemin de halage...

Dans tous les cas, il sera nécessaire de réfléchir à la rentabilité de tels produits afin de faire des choix entre les différentes options. La navigation devant être organisée par un privé et non par une collectivité, la rentabilité sera primordiale.

 

 

6. ANIMATIONS CULTURELLES ET PEDAGOGIQUES

 

6.1 Gabare : animation autour du patrimoine fluvial

 

Refaire naviguer une gabare sur la Vire constitue une animation intéressante et attractive. Elle permet au visiteur de découvrir d’une manière vivante un élément fondamental du patrimoine historique de la rivière. A partir de cette gabare, on peut faire découvrir la navigation fluviale au XIXème et début XXème siècle, complémentaire de celle des Marais.

 

6.1.1. Historique

Les gabares étaient des bateaux à fond plat, faits de bois et de tôle pouvant atteindre 11 à 17 mètres de longueur, 3 à 3,80 m de largeur et jauger 8 à 14 tonneaux (23 à 40 m3).

Dans les Marais, ils étaient surmontées d’un mât mobile de 8m de hauteur permettant l’utilisation d’une voile par vent favorable. Le long de la Vire, elles étaient le plus souvent halées.

Un autre type d’embarcation circulait également sur la Vire ; le chaland (18 m25 / 3m80).

Sur la Vire, les gabares servaient au transport de différents matériaux ; la chaux (provenant des fours à chaux de la Meauffe et Cavigny), les tuiles et la brique (Saint-Fromond), la tangue (de la Baie des Veys), la pierre à bâtir (granite de Pont-Farcy...), le sable, le foin, le charbon,...

Le trafic était très important ; ainsi, en 1858 ce sont 30 000 tonnes de chaux qui ont transité par la rivière. 120 gabares circulaient sur la Vire.

Des embarcations étaient aménagées pour véhiculer les habitants de Saint-Lô et ses environs au pèlerinage de La Chapelle-sur-Vire.

 

6.1.2. Une gabare pour la Vire

Courant 1997, une gabare, construite à l’identique des embarcations anciennes, devrait être inaugurée à Picauville. Sa réalisation est partie d’un projet original associant la mise en valeur du patrimoine local et l’insertion de personnes soignées à l’Hôpital psychiatrique du Bon Sauveur de Picauville. La gabare sera utilisée comme une animation locale sur la Douve et permettra de véhiculer une image valorisante de ce secteur des Marais.

Cette initiative de reconstitution de gabare pourrait constituer un exemple à suivre.

La gabare permettrait une animation très intéressante au niveau de la Vire, voire un produit touristique attractif. Il serait intéressant d’associer la gabare à des sites fortement liés à la navigation d’autrefois.

Les pèlerins de La Chapelle-sur-Vire pourront y retrouver une ambiance. Les visiteurs des fours à chaux visualiseront l’importance de ce mode de transport. Les habitants de Saint-Lô se réapproprieront leur île, leur cale de radoub et le quai à tangue.

Pour le Musée de Boisjugan, la gabare c’est aussi le cheval et toute l’économie agricole (beurre, tangue).

En terme d’animation sociale, touristique et culturelle, deux, trois ou quatre gabares sont aussi :

- des chantiers d’insertion pour former les jeunes aux techniques de menuiserie de façon motivante.

- le regroupement de communes et/ou associations autour de projets festifs (ex : fête des bisquines, joutes, courses...).

- une identité commune avec la Vire " maritime " et le Pays des Marais.

 

6.2 Animations autour du patrimoine bâti et de l’histoire

 

- Thèmes de la seconde guerre mondiale et de la reconstruction

Il serait intéressant d’intégrer le Patrimoine de la reconstruction dans l’animation touristique.

Exemple de Coutances où les guides-conférenciers prennent en compte l’histoire de l’architecture d’après-guerre. L’édition d’une plaquette sur le Patrimoine de Saint-Lô constitue un premier pas...

On peut imaginer à Saint-Lô des visites alliant le thème de la seconde guerre mondiale (avec visite des souterrains) et celui de la reconstruction.

Pour nombre d’étrangers, le thème de la seconde guerre mondiale est une des raisons de séjour, ce qui justifierait des animations en ce sens.

 

 

- Animations autour du patrimoine industriel

Visites guidées des fours à chaux, Laiterie Claudel...

- Animations autour des monuments

La Chapelle-sur-Vire, églises, châteaux et manoirs.

Des guides-conférenciers (employés par l’Office de Tourisme de Pays) ou des animateurs (employés par les communautés de communes et Districts) permettraient de telles animations. Ces guides pourraient permettre aussi bien des visites de sites que des circuits ou des randonnées accompagnées.

 

6.3 Intégration de la voie ferrée dans l’animation touristique

La voie ferrée est présente le long de la Vire entre Condé-sur-Vire et La Meauffe, et au delà jusqu’à Montmartin-en-Graignes.

La ligne Caen-Rennes, menacée, est défendue par l’Association pour la Défense et la Promotion de la ligne ferrovière Caen-Rennes (A.D.P.C.R) pour le maintien du trafic passager.

Cette ligne pourrait être valorisée d’un point de vue touristique par son utilisation dans des produits. Exemple : Bateau jusqu’à Pont-Hébert - Retour en train. Seule la Gare de Pont-Hébert subsiste, mais on pourrait imaginer une halte à La Meauffe (l’ancienne gare étant tout près des fours à chaux).

En 1996, l’A.D.P.C.R a organisée une randonnée Saint-Lô-Lison avec retour en train lors de la Journée nationale de la Randonnée (18 km).

La ligne Condé-sur-Vire - Saint-Lô est aujourd’hui fréquentée exclusivement par des trains de lait en transport combiné avec l’Italie.

Des contraintes importantes sont demandées par la S.N.C.F sur le tronçon de Saint-Lô jusqu’à la hauteur de La Joigne (voie Caen-Rennes contigüe à la voie Saint-Lô-Condé).

L’idée de l’ADPCR serait d’exploiter la ligne entre Candol et Condé, avec un départ au passage à niveau Route de Villedieu (quai temporaire) en louant un train à la SNCF.

Cette activité pourrait être favorisée en jumelant les activités train + vélo, train + randonnée.

N.B : Le Syndicat d’Initiative de Saint-Lô avait organisé l’été 1980 des sorties entre Saint-Lô et Condé qui avaient remporté un grand succès public.

Il serait dommage d’abandonner totalement cet élément du patrimoine de la Vallée (Autrefois, la voie continuait vers Vire et vers Granville).

Ajouter un chemin parallèle à la Vire en " déferrant " serait peu utile du fait de la réhabilitation du chemin de halage. En permettant de joindre directement certains gîtes ruraux ou gîtes de pêche sans le relais de la voiture, la voie ferrée contribuerait à l’efficacité de la promotion touristique.

On pourrait imaginer une alternative à cette animation : la location de vélos-sur-rail, comme cela existe en Vendée.

6.4 Animations pédagogiques

 

6.4.1 La Vallée de la Vire et le monde scolaire

La Vallée de la Vire constitue pour le monde scolaire une mine de sujets d’étude possibles et peut présenter un intérêt comparable à celui qu’offrent les bords de mer ou la montagne. Aussi est-il facilement imaginable que des " classes de rivière " puissent s’y dérouler tout au long de l’année dans des structures d’accueil existantes ou à créer (écoles désaffectées).

On peut également s’attendre à un afflux de voyages de fin d’année - qui ont de plus en plus vocation à être des voyages d’étude- attirés par les différents sites aménagés et les nouvelles animations (parcours de navigation notamment).

Le Centre Départemental de Documentation Pédagogique est prêt à accompagner le développement des aménagements des bords de Vire en réalisant des documents pédagogiques (dossiers sur thèmes, documents vidéo, CD Rom, exposition, banque de documents divers) qui font actuellement défaut. Notons que ces publications constitueraient d’excellents vecteurs de communication pour la promotion de la Vallée de la Vire en milieu scolaire.

 

6.4.2 Pédagogie liée à l’environnement

L’Association " Avril " (Association pour la mise en Valeur des Rivières et les Initiatives Locales), basée à Coutances, dirige des opérations de restauration de cours d’eau par " méthode douce ". Dirigés par des animateurs qualifiés, les chantiers ont pour but de responsabiliser la population locale à son environnement et de développer la connaissance du milieu " eau ".

Des classes d’eau et des camps nature (enfants et adolescents) sont organisés, associant travaux de restauration, pédagogie sur l’eau et activités de loisirs pour ce dernier cas.

De tels chantiers de nettoyage de cours d’eau à but pédagogique pourraient être intéressant au niveau de la Vire ou de ses affluents. L’Association Avril est prête à se mobiliser pour intervenir dans notre secteur.

Le Centre social Mersier dispose, à son échelle, d’un projet pédagogique lié à l’environnement. Il prévoit le nettoyage de l’écluse d’Aubigny sous la forme de fouilles " d’archéologie industrielle " par des adolescents.

Le Fayard constitue l’association " phare " de l’animation Nature en ce qui concerne notamment les randonnées accompagnées. Mobilisée sur d’autres territoires que la Vire (Parc des Marais, forêt de Cerisy,...), l’association ne pourra pas assurer toutes les animations nature sur la vallée ; d’autres pourront prendre le relais.

 

 

Ainsi, la Base de Condé-sur-Vire met en place des Classes Rivières, avec des animations nature qui seront dans un premier temps assurées par le Fayard. Par la suite, la Base de Condé pense pouvoir se doter des compétences nécessaires pour assurer elle-même ces animations.

Les initiatives ne manquent pas en matière d’éducation à l’environnement. Souhaitons que les collectivités encouragent les associations porteuses de tels projets.

 

6.5 Bibliothèque/Vidéothèque culturelle

De nombreux habitants s'intéressent à leur patrimoine, il existe en réalité des ouvrages de qualité qui doivent être mieux connus et diffusés.

S'y ajoute des revues de cartes postales anciennes, trait d'union entre le livre et l'image. Ces documents sont nombreux et très attractifs.

Þ Il serait souhaitable qu'un fonds bibliothécaire spécifique et complet relatif aux atouts patrimoniaux du Pays de St-Lô soit constitué en complément du fonds actuellement existant à la bibliothèque de Saint-Lô

C'est l'image qui est le meilleur vecteur d'émotions, et qui devient déterminante dans la communication de demain. Il est indispensable de soutenir les initiatives de création et de mises en valeur par l'image à l'exemple de la Cassette de La Chapelle-sur-Vire.

Þ Il faut enrichir le stock du Pays de St-Lô et participer à une vidéothèque départementale de mise en valeur par l'image. Avec la Département organiser un réseau opérationnel de diffusion sur tout le Département. S'engager résolument dans les projets de bornes informatiques, construire un site Internet,..

Þ Dès maintenant il faut encourager les versions étrangères de l'existant.

 

6.6 Vers une Cité du lait et du bocage

Cherbourg va se doter d’un équipement important pour la valorisation de son patrimoine maritime, la Cité de la Mer, avec une ambition de forte fréquentation.

Il faut construire pour le Pays de Saint-Lô un équipement structurant majeur

- qui complète celui de Cherbourg et concourt également à doter la Manche d’une forte attractivité.

- qui corresponde à son assise cuturelle et patrimoniale de dimension européenne.

La vallée de la Vire et le Pays de Saint-Lô c’est l’histoire :

- des deux plus grands laitiers d’hier : Claudel et le groupe coopératif ULN.

- des deux plus grands groupes fromagers d’aujourd’hui : Besnier et Bongrain.

- au coeur de la plus traditionnelle des zones laitières, le bocage.

 

Voici un article de M. Levallois sur la Cité de la Mer à Cherbourg (Presse de la Manche du 11/02/97) qui montre bien l’intérêt d’un élément " structurant " en matière touristique. Ce texte pourrait s’adapter parfaitement à une Cité du Lait et du Bocage pour le Saint-Lois.

" Une ambition pour gagner. Un vaste projet. L’un de ceux que l’on croit parfois impossible à réaliser. Pourtant c’est une chance, c’est un objectif qui pour être ambitieux n’en pas moins utile. La Cité de la Mer est une des trop rares aventures qui s’offrent à nous en ce moment, ce n’est pas qu’une machine à faire rêver, c’est une ambition utile qui mérite que l’on retrousse nos manches pour la réaliser.(...)

Attirer des visiteurs, c’est encore savoir les retenir, les intéresser, diversifier les propositions et donc additionner les raisons de venir chez nous.(...)

Alors, Cherbourg devient une étape crédible entre les plages du débarquement et le Mont Saint-Michel, l’occasion de découvrir la Hague et le Val de Saire, d’organiser un véritable tourisme qui implique une ou deux visites et des repas dans le département.

Les théâtres, les piscines et tant d’autres équipements sont déficitaires. Ceux là le seront aussi, mais ils induieront des retombées utiles à notre économie. (...)

C’est un projet qui mérite que l’on se mobilise pour le faire aboutir. Cette région si sage a besoin de passion. Et d’idées audacieuses pour sortir de sa mélancolie. Les Belles au bois dormant ne sont vraiment intéressantes que lorsqu’elles se réveillent... "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR LA VIRE : UN PROJET DE DEVELOPPEMENT LOCAL

 

1.1 Aujourd’hui le Pays de Saint-Lô manque d’identité et semble désabusé

Le Pays de Saint-Lô a un besoin urgent d’image, de personnalité, de reconnaissance, d’objectif à moyen terme.

Ses habitants, émiettés dans des communes, cantons ou ville préfecture dont ils ne comprennent pas la logique de développement tournent souvent le dos à leur Pays.

Les commerçants se lamentent de la faible activité des bourgs et centre-villes et il est courant d’entendre tant les ruraux que les citadins déclarer que leur Pays a peu d’attrait.

Dès qu’il s’agit de passer un bon moment, la plupart ne pense qu’à aller voir ailleurs. On redoute l’arrivée du horsain qui nous visite pour la première fois : que peut-on bien lui faire voir ?

L’arbre qui cache la forêt, c’est le ron-ron de la vie préfectorale qui rassure. Pourtant l’inquiétude est sourde. La grande ville du nord réclame une administration plus proche. Les grands employeurs locaux fatiguent : fermeture de Claudel, chute de l’ULN et dégraissages à Condé-sur-Vire, inquiétude pour Moulinex.

Quand la presse rapporte la volonté des uns et des autres en faveur de l’aménagement de la vallée de la Vire, immanquablement elle commence par parler...du serpent de mer vieux de plus de 20 ans.

A l’image de ses habitants, la presse n’est que l’écho d’une triste réalité : le sentiment d’une population désabusée qui ne croit guère dans la dynamique locale.

Comment lui donner tort quand on mesure l’écart pris sur nos voisins bretons -20 ans de retard en moyenne- ou sur nos voisins de " Pays " -10 ans de retard en moyenne sur le Pays des Marais, le Pays de Coutances ou le Nord Cotentin ?

 

1.2 L’exemple de nos " Pays " voisins

1.2.1 Le Parc des Marais

Si des habitants pouvaient se plaindre d’avoir un milieu hostile, ce sont bien ceux des Marais. Pourtant, grâce à l’ADAME, le Pays des marais a commencé à revivre et à retrouver le sens de sa fierté il y a plus de 10 ans.

Aujourd’hui, alors que les projets se multiplient et s’amplifient (Manoir de Cantepie, Maison du Parc à Saint-Côme du Mont,...) le bilan économique et environnemental est éloquent.

Þ Réorganisation de la vie agricole concertée avec les associations d’environnement.

" Aujourd’hui je ne fais plus mes choix en fonction des primes à la production. J’y ai gagné en qualité de travail... Je visais uniquement la performance technique. Mon travail n’avait plus de sens. " ( H. Angot, agriculteur. Cité dans le numéro spécial de " l’Envol " avec le magazine " Village " Janvier 97).

Þ Consensus des usagers grâce au travail de médiateur du Parc

" Cet été, contrairement aux années précédentes, tout c’est très bien passé... Ils nous ont tous réunis dans une commission et on a pu discuter. " (M. Marie, Maire, n° spécial de " l’Envol ").

Þ Rénovation du bâti en terre, une dizaine d’artisans formés aux techniques, objectif de 160 logements.

Þ Circuits de mise en valeur touristique. Territoire réparti en 7 zones d’interprétation référant à une donnée culturelle.

Þ Soutien actif et financier au développement d’animations attractives diversifiées (navigation, conventions avec des associations d’éducation à l’environnement,...)

Þ Aides à l’installation d’activités d’accueil (relais du busard, gîtes Panda,...).

Þ Gestion de zones naturelles confiées aux associations compétentes.

Le bilan financier 1991 / 1995 établi par le Parc permet d’apprécier l’enjeu capital pour le développement local que représente une démarche cohérente globale. Car ce type de démarche est soutenue par les fonds régionaux et européens.

Þ Manne financière investie localement grâce au Parc : 9 millions de francs par an, dont 5 millions sous forme d’investissements et 4 millions sous forme de fonctionnement..

Þ Effet de levier très important : les communes locales ne cotisent que 200 000 francs par an et 80 % des financements sont des fonds Etat/Europe/Région.

 

1.2.2 L’Office de Tourisme du Pays de Coutances

Il y a plus de 10 ans, c’est le résultat de la fusion d’une association de bénévoles dynamiques avec le syndicat d’initiative local (moins dynamique...). La Mairie de Coutances a su prendre en compte l’atout d’une politique de mise en valeur du pays.

La démarche de la ville centrale a profité à l’ensemble du Pays de Coutances, qui :

1) a bénéficié de facto du label " Pays d’Art et d’Histoire "

2) y a trouvé des professionnels de haut niveau pour les guider utilement.

Et aujourd’hui personne ne s’étonne de l’émergence réussie de Syndicats d’Initiatives au coeur du Bocage : exemple de Hauteville-le-Guichard qui développe maintenant des projets culturels soutenus par la DRAC.

Comment ne pas envier nos voisins du Pays de Coutances, dont les élus acceptent aujourd’hui de renforcer les équipes existantes (5 salariés permanents à l’O.T) ?

 

 

1.2.3 Le Nord Cotentin : en plus, un projet structurant

C’est également une association, de cadres (sous-mariniers, SMN,...), qui s’est engagée pour réussir ce projet dit " structurant " que constitue la Cité de la Mer. Avec ce projet ambitieux " Cherbourg devient une étape crédible... " (J. Levallois, Presse de la Manche).

Le bilan financier est exceptionnel : 92 millions de francs de subventions (Europe, DATAR, Culture, Région) pour seulement 14 millions pour la Communauté Urbaine.

Et un coût de fonctionnement prévisionnel comparable à une piscine, un théâtre... contrebalancé par l’apport de 150 000 à 200 000 visiteurs par an au profit de l’activité économique locale.

1.3 L’avenir du tourisme vert dans le Pays de Saint-Lô

Une étude récente révèle que la Bretagne est devenue la première région convoitée par les français pour leurs prochaines vacances. Une tendance annoncée depuis plusieurs années s’affirme : le tourisme vert et de proximité se développe et les chiffres en témoignent. La diminution du revenu des ménages, la prévention contre les effets nocifs du soleil, le goût croissant pour des activités sportives nouvelles et/ou culturelles, la tendance au retour aux sources et la recherche de racines sont les principales causes de cette évolution.

L’infrastructure routière modifiera l’accès à notre département avec la réalisation de l’autoroute des estuaires et plus particulièrement, pour le domaine qui nous intéresse, la mise à quatre voies de la N 174 qui longera la Vire de son embouchure à Pont-Farcy.

L’équipement touristique de notre département a connu ces dernières années un développement conséquent -et pertinent- qui a concerné principalement nos côtes : ports de plaisance, musée des fours à chaux de Regnéville, île Tatihou. La prochaine Cité de la mer de Cherbourg viendra compléter ce dispositif important.

La création d’un pôle touristique et de loisirs en Centre Manche doit désormais constituer un élément de diversité et une alternative pour les touristes résidents de la côte. Sa situation devrait lui permettre de capter des touristes itinérants -flux Est-Ouest et Nord-Sud si le " produit " proposé est bon et si la publicité est efficace.

Toutes les conditions sont réunies pour le développement d’un nouveau pôle touristique dans notre région. L’état des lieux que nous avons fait montre que de nombreuses associations y assurent déjà une animation diversifiée. Il fait apparaître également qu’un grand nombre d’équipements font cruellement défaut pour assurer l’attractivité de la vallée et qu’aucune politique de communication globale n’a encore été mise en place.

Parce que les conditions " extérieures " sont réunies, parce que la vallée de la Vire est riche de sites remarquables et de possibilités nombreuses d’animation, parce que la population locale l’attend, il est temps de s’atteler à un projet dont le Pays de Saint-Lô a besoin pour son développement. Toutes les énergies doivent être mobilisées avec la volonté de garder une vision globale pour l’élaboration du projet et pour son exploitation.

C’est dans cet esprit que l’Association " Pour la Vire " propose un travail qui, conduit par les élus du Pays de Saint-Lô, devrait s’engager au plus vite.

1.4 Pour la Vire, un projet fondé sur le principe de cohérence

Ce qui déterminera le dynamisme et l’attractivité de la vallée de la Vire, pour les touristes et les usagers locaux, c’est à la fois la diversité et la cohérence des aménagements et des animations.

Participe de la diversité des aménagements, la création de trois pôles nettement différenciés dans leur vocation et leur traitement. La multiplication des activités proposées par les associations actuelles et à venir constitue également une garantie de la diversité des animations

Participe de la cohérence des aménagements, le fait de singulariser les équipements pour multiplier les centres d’intérêt et éviter les concurrences nuisibles.

La cohérence des aménagements réclame en effet que des dispositifs soient multipliés : ceux qui vont permettre que certaines activités puissent s’exercer dans la continuité sur l’ensemble du domaine. Le chemin de halage vient tout de suite à l’esprit. Mais, ressortissent aussi de cette nécessité :

- les gîtes d’étape pour les pêcheurs, les randonneurs, les canoéistes

- les dispositifs de franchissement dans les barrages pour les canoës

- les divers embarcadères

- les aires aménagées (pique-nique, camping léger, sanitaires,...)

- les accès pour les pêcheurs

Le lien tissé entre les utilisateurs pour le bon usage des équipements garantit la cohérence des animations. Le résultat global est économiquement excellent puisque on contribue à accroître l’attractivité de la vallée et on crée les conditions favorables à un séjour prolongé dans le Pays de Saint-Lô.

Le schéma directeur général, qui propose une répartition harmonieuse des centres d’intérêt, garantit la cohérence. Il reconnait le bien-fondé d'initiatives locales.

Ainsi, les aires de stationnements aménagées par le District de Torigni en aval des Roches du Ham, parce qu’elles répondent bien aux principes définis par le schéma directeur, contribuent à enrichir le dispositif.

Promouvoir l’ensemble du Pays de Saint-Lô, et non pas chacune des communes ou communautés qui le constituent, relève également du principe de cohérence. Il faut travailler au développement d’une bonne image de la vallée tout entière et proposer une information efficace sur les prestations qu’elle offre. Là encore, il faut éviter la dispersion des initiatives, qui rendrait un peu plus flou le message et irait à l’encontre de l’effet recherché. Ce qui sera bien fait pour l’ensemble du Pays profitera à chacun des territoires qui le constituent ; il est douteux que la réciproque soit vraie. Là encore, dans ce domaine coûteux, le regroupement des moyens est une nécessité de bonne gestion.

2. LA FAISABILITE DU PROJET POUR LA VIRE

2.1 Tout le monde attend un projet d’ensemble

La relance du projet de chemin de halage et sa restauration à l’occasion des remembrements communaux, l’explosion du raid VTT de la Vallée de la Vire et le succès croissant des descentes de rivière en canoë, la lutte menée contre les risques de dégradations dues à la carrière de la Chapelle-sur-Vire, la multiplication des sentiers de randonnée entretenus dans quasiment toutes les communes, " Marigny, je t’aime ", la restauration de chapelles, la volonté exprimée de redonner vie au Quai à Tangue,...

ici ou là les initiatives locales se multiplient, la volonté de construire " quelque chose de bien " est sensible. La Manche libre s’en faisait l’écho le 21 avril 1996 à l’occasion d’un dossier spécial tourisme. Après avoir cité l’avis des hôteliers : " un manque d’union sur le dossier du bassin Saint-lois et surtout l’absence d’une vision d’ensemble ", le journal notait : " ce qui semble faire défaut aux idées presque toujours intéressantes avancées ici et là, c’est la difficulté d’amorcer une réflexion globale ".

Citant J.P Brossard, le jeune animateur de l’association d’élus Valvire : " Il manque encore un élément fédérateur, pourtant c’est ce que nous essayons de faire, nous attendons donc les projets des différents acteurs pour valoriser le patrimoine naturel, historique et culturel, mais aussi pour renforcer les loisirs. "

La Manche Libre concluait : les idées ne manquent pas. reste à l’avenir à les rassembler et à en sortir le meilleur...autour de ce cadre magnifique et reposant des bords de Vire ".

 

2.2 L’Europe, l’Etat, la Région, l’Agence de l’eau soutiennent ce type de projet

10 millions de francs d’aides européennes sont déjà disponibles au niveau de l’Association Valvire, correspondant à autant d’argent local.

La Région financera un tiers des Contrats de pôle intercommunaux : 10 millions de francs pour la Communauté de communes de Tessy-sur-Vire. 5 millions de francs à venir pour La Meauffe/Pont-Hébert/Rampan, puis Marigny, Canisy...

L’Agence de l’Eau et la Région subventionneraient à 55% -plus des avances quasi-gratuites- les 70 millions de mise aux normes de la station d’épuration et du réseau de collecte de Saint-Lô.

L’Europe, le Parc des Marais, Créavenir (filiale du Crédit Mutuel) et d’autres subventions vont contribuer pour 1,5 millions de francs au projet de mise en valeur du canal Vire-Taute initié par la Communauté de communes de la Région de Daye.

L’Etat et le Conseil Général participeront pour 60% à la passerelle de Condé-sur-Vire qui coûtera 1,2 millions de francs.

 

2.3 Huit millions de francs programmés

Aménagement du chemin de halage

- Acquisition Conseil Général

1 000 000 (Source : CDT)

- Aménagements : clôtures, busages,

remblais, débrousaillages, plantations Structure intercommunale

1 200 000 (Source : CDT)

- Aménagements ponctuels

Communauté de communes de Tessy 550 000 (Source Contrat de pôle)

Mise en valeur de bourg ou site

- Aménagement du bourg de Tessy-sur-Vire 2 500 000 (Source Contrat de pôle Tessy)

- Aménagement de la Chapelle-sur-Vire 1 500 000 (Source Contrat de pôle Tessy)

Faciliter l’accès

- Passerelle Condé-Le Mesnil-Raoult 1 200 000 (Source : M. libre 9/3/97)

 

TOTAL : 7 950 000 Francs

Plus : enfouissement des lignes électriques

 

2.4 " Pour la Vire " est un projet d’ensemble relativement peu coûteux

Navigation du Rocreuil aux Claies de Vire 7 210 000

Valorisation du Patrimoine industriel (Site des Claies de Vire) 700 000

Faciliter la pratique du canoë 1 285 000

Aménagements de passerelles 2 000 000

Convivialité, Accueil, Mise en Valeur 1 660 000

TOTAL : 12 855 000 Francs

 

 

Plus (financements spécifiques) :

- Mise en valeur des fours à chaux (Culture,...)

- Valorisation des abords des barrages et maisons éclusières

- Destruction des microcentrales (propriétaires) et aménagement de celle de Tessy (mécénat, culture,...)

- Points d’information, signalétique, hébergements

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" Dans le développement local, le partenariat n'est pas une composante de la diplomatie locale, c'est une obligation technique. Sans lui, rien ne s'est fait et rien ne se fera "

Bernard Pecqueur

 

Extrait Dossier LEADER

Association INITIATIVE 42 (Gignac 34)

 

 

 

 

 

Au terme de ce premier projet et de ces deux années de travail, les membres de l’association sont plus que jamais renforcés dans leurs convictions, exprimés par cet article de Canoë-Kayak Magazine (février 97).

" La rivière appartient à tous, mais n’est la propriété de personne en particulier. Elle est destinée à maints usages que beaucoup négligent : alimentation en eau des populations, des industriels, des agriculteurs ; production d’énergie ; activités de loisirs (pêche, baignade, navigation). Si l’on veut préserver les activités d’eaux vives, il faut des rivières. Pour avoir des rivières, il faut les respecter et les préserver, comprendre et accepter leur logique de vie, défendre leur équilibre, protéger leur écosystème. Et surtout accepter de partager leur usage avec l’ensemble des personnes concernées. Par ailleurs, les usagers ne demandent qu’à échanger et à enrichir leur connaissance de la rivière pour peu qu’on leur donne cette possibilité. Nous bénéficions en France d’un système de gestion des eaux unique au monde, qui repose sur la concertation entre usagers.

Une affaire de volonté et d’organisation... "

 

Période de communication

Þ L’Association " Pour la Vire " s’efforcera de communiquer à propos du projet Pour la Vire auprès de l’ensemble des destinataires.

Þ L’Association s’adressera le 14 mars 1997 aux conseillers généraux, responsables de communautés et districts, représentants professionnels qui sont ses collègues administrateurs au sein de l’Office de Tourisme du Pays de Saint-Lô.

Þ L’Association sollicitera les responsables des communautés de communes et districts pour favoriser une réunion d’information auprès des différentes communes.

Þ Elle s’adressera aux professionnels de l’Accueil et sollicitera l’assistance de la CCI.

Þ Elle sera présente au Forum des Associations les 22 et 23 mars.

Þ La presse, dûment informée, pourra fournir l’information la plus complète possible aux habitants du pays de Saint-Lô.

Þ D’ici Juillet, 3 ou 4 actions ponctuelles médiatiques pourront relayer la sensibilisation au contenu du projet.

Þ Un échéancier pluriannuel de mise en oeuvre du projet sera proposé aux maîtres d'oeuvre concernés.

 

 

 

 

Elargissement du territoire d’étude

Parallèlement à la période de communication, et au delà du territoire concerné par le présent document, l’Association Pour la Vire va poursuivre ses réunions mensuelles d’écoute.

1ère phase : le Pays de la Vire Maritime, des Claies de Vire à la Mer.

2ème phase : le Pays de la Vire Naturelle, de la source à Pont-Farcy

A terme, on ne peut pas imaginer que le Pays de Saint-Lô maîtrise sa politique de mise en valeur de la vallée de la Vire sans concertation étroite avec ses voisins.

- d’une part parce que certaines pollutions viennent du barrage de la Dathée et ces pollutions courent jusqu’à la Baie des Veys.

- d’autre part parce qu’il faut construire un compromis entre les usages -y compris riverains- afin de construire un SAGE pour la Vire, de la source à la Mer.

Enfin, tous les types de randonneurs " randonnent " de plus en plus " long " et loin, et on sait que les touristes sont très mobiles. L’intégration de ces faits objectifs appelle à s’interroger au delà des seuls territoires administratifs de proximité. Cela participe du principe de cohérence qui fonde le projet Pour la Vire.

 

L’Association Pour la Vire ne se mobilisera pas seule

Les bénévoles " libres " de l’Association Pour la Vire décideront du rythme de leur activité à venir, l’accueil qui sera réservé à ce premier projet ne sera bien sûr pas sans conséquence à cet égard.

Des énergies peuvent se démobiliser aussi vite qu’elles se sont construites.

Les membres de l’association observeront avec attention si, au delà des seuls discours sur le tourisme et l’environnement, une réelle volonté politique réunit les décideurs locaux.

A court terme des critères simples permettront d’en juger. Non pas des discours positifs sur notre projet mais :

- l'acquisition par les responsables du programme LEADER du coût de conception diffusion de cette première contribution Pont-Farcy -La Meauffe.

- l’intégration de l’Association Pour la Vire au bureau de l’Office de Tourisme du Pays de Saint-Lô (collège des associations membres de droit).

- le vote de subsides financiers réels à l’Office de Tourisme du pays de Saint-Lô.

- l’embauche de professionnels au sein de cet Office, qui seuls auront le temps et les compétences de faire valoir les atouts du projet pour la vallée de la Vire dans le cadre plus général des autres atouts du Pays de Saint-Lô (le cheval,...).

- D’ici un an, le vote par le Conseil d’Administration de l’Office de Tourisme du pays de Saint-Lô d’un plan pluriannuel.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Parmi la documentation disponible, on peut distinguer :

 

1/ Le document de référence

"Projet de mise en valeur de la Vire de Pont-Hébert à Pont-Farcy"

Commandé par le District de Saint-Lô, ce mémoire de fin d'étude a été réalisé en 1991 au sein du service Etudes et Prospectives de la DDE.

Ce document est une bonne sensibilisation au potentiel de la vallée de la Vire. Si un article de presse en fait état en février 1993, il n'a jamais été diffusé dans son intégralité.

Chaque adhérent de l'Association dispose d'un exemplaire.

2/ Les documents d'études "plus étroits" : objectifs ciblés, territoires limités.

Les premières études - 1988 : " La Vire à Saint-Lô ", 1990 : " Aménagement des Bords de Vire " (Etude COMPA) et " Pêches et chasses touristiques " (canton de Tessy-sur-Vire) - ont vieilli.

Les études plus récentes

* Etude pour la Valorisation Touristique de la Vallée de la Vire (CDT), 1994.

* Projet de mise en valeur du site de la Chapelle-sur-Vire (Association pour la protection du site). 1996.

* Contrat de Pôle Intercommunal de Tessy-sur-Vire.1996.

comportent des propositions chiffrées utiles.

Ces études ne garantissent pas la cohérence de mise en valeur d'ensemble, ce qui peut, à l'échelle du pays de Saint-Lô, aboutir à réduire l'efficience des investissements projetés, voire susciter des dysfonctionnements ou incompatibilités.

3/ Les documents traitant d'autres expériences.

Cette documentation est très précieuse pour comprendre et s'inspirer des "bons exemples" à suivre.

Notons plus particulièrement l’étude " L’Animation : un Atout pour l’Aveyron " (CCI de Millau), qui enseigne à propos de la démarche d’une politique touristique globale.

4/ Les articles de presse

 

Les cartographies de la Vire et de la vallée, et les réalisations audiovisuelles référencées sont des compléments indispensables.

 

 

Etudes

ABBE P., ALEXANDRE P., BARATHIEU L., KEITA M., PENAUD L., ROBERT J. : " L’Animation : un atout pour l’Aveyron. Ou comment dynamiser le tourisme rural et la vie locale. ", CCI de Millau, 1996, 117 p. + annexes

BARATHIEU L. : " Le Salon du Patrimoine Vivant de la Vallée Dorée. Première pierre d’un programme Leader de valorisation du patrimoine ". Initiative 42, 1996, 35 p. + annexes.

BRIAULT G : " Vallée de la Vire. Mise en valeur pour le tourisme et les loisirs entre Pont-Farcy et Pont-Hébert. ". Service Prospecive et Urbanisme de la D.D.E de la Manche, Université de Caen. 1991, 85 p.

ASSOCIATION DE LA VALLEE DE LA VIRE, COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME DE LA MANCHE : " Etude pour la valorisation touristique de la vallée de la Vire ". 1994, 45 p.

COMITE DEPARTEMENTAL D’HABITAT ET D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE DE LA MANCHE

" Contrat de pôle intercommunal. Communauté de communes du Canton de Tessy-sur-Vire. ", 1996, 100 p.

COMPA, District Urbain de l’Agglomération Saint-loise : " Aménagement des Bords de Vire. Pont-Hébert-Condé-sur-Vire. Etude préalable et Schéma d’Orientation ". 1990, 24 p.

S.M.E.T : Le Canton de Tessy-sur-Vire, Pêche et Chasse touristiques ". 1990, 41 p.

S.M.E.T : " Axes de développement touristique-Le canton de Tessy-sur-Vire ". 1992, 27 p.

COURTEILLE : " Etude sur les possibilités de développement du tourisme et des loisirs dans le canton de Tessy-sur-Vire ". Office Départemental du Tourisme de la Manche. 1987, 27 p.

DURANDIERE, QUESNEL : " Aménagement des bords de Vire "

Institut de Formation en Architecture et Aménagement de l’Espace pour la Région Ile-de-France 1987.

ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DU SITE DE LA CHAPELLE-SUR-VIRE : " Projet de mise en valeur du site de La Chapelle-sur-Vire ". 1994, 21 p.

CLUB ALPIN FRANCAIS : " Aménagement du site naturel du Bois de la Falaise à Agneaux ", 1997.

 

 

 

Documents

CATHERINE R. et RASTEL L., Centre Départemental de Documentation Pédagogique de la Manche : " La Vire, voie navigable. ", 1985.

Association L’ELAN, Association AMARRAGE : " Autrefois, la Gabare dans le Cotentin ". 1995, 25 p. + annexes.

DIREN Basse-Normandie : " ZNIEFF Haute-Vallée de la Vire ". Description de 1995.

SERVICE DEPARTEMENTAL D’ARCHITECTURE DE LA MANCHE : " Protection des Monuments Historiques et des Sites. Recueil spécial des Actes administratifs. ". Janvier 1996.

Etude notariale : Cahier des charges de la vente par adjudication amiable de la microcentrale électrique de la Chapelle-sur-Vire. 1993.

PARC NATUREL REGIONAL DES MARAIS DU COTENTIN ET DU BESSIN :

" Rétrospectives 1991/1995 "

Revue " L’envol "

GÎTES DE FRANCE : Catalogues Gîtes de France Manche 1996

Chambres et Tables d’hôtes Normandie 1996

OFFICE DEPARTEMENTAL DU TOURISME DE LA MANCHE :

Documentation sur les hôtels, la randonnée, etc.

Statistiques sur les hébergements.

VALVIRE Programme LEADER II

Guide des interventions

Rapport d'activité 1996, "une année de mise en place"

 

 

 

 

Cartographie

DDE Manche :

- Rivière la Vire, profil en long

- Plan au 1/25 000 de l’aire d’étude et des potentialités locales. (Ghislaine Briault)

Cartes IGN 1/25 000

 

 

 

Ouvrages

RENAULT F. : " Bateaux de Normandie, de Granville à Honfleur ". Editions de l’Estran, 1984. pp.9-73

DE DIEULEVEULT A., HAROUY M. : " Quand les petits trains faisaient la Manche ". Editions Cenomane, 1988. 80p.

DUBOCQ M. : " Si la Vire m’était contée ". Editions Charles Corlet, 1990. 80 p.

CHEVALLIER H. : " La sauvegarde des rivières ". Editions l’Encyclopédie d’Utovie, 1991. 64 p.

JACOB P. : " Les grandes heures des laitiers en Normandie entre les années 1850 et 1920 et leur évolution jusqu’au milieu du 20 ème siècle ". Editions Bertout, 1991, 317 p.

REVUE DU DEPARTEMENT DE LA MANCHE Tome 25, fascicule 96 : " Alfred Mosselman (1810-1867) et ses tentatives d’industrialisation de la Manche ".1982.

 

 

 

Audiovisuel

Vidéo-cassette " La Chapelle-sur-Vire se raconte ", 1995.

J.F. Roux, F. Durand, Association de Protection du Site de La Chapelle-sur-Vire. 40 minutes.

Vidéo-cassette " Equinoxes et Solstices ", 1996.

J.L Baujard, Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin. 20 minutes.

Vidéo-cassette " Le tourisme en Provence ", 1996.

Communication et réalisations audiovisuelles, Avignon, 1h30.

Film amateur : " Sur la Route des Gabarres ". Haudienne, Dez J.F , Enguhard C., 1976, 30 minutes.